[Pro-Investisseurs CIBC Principes fondamentaux des options]

Juillet 5, 2017

[La présentation commencera dans un instant]

Bonjour à tous! Merci de vous joindre à nous aujourd’hui.

Au nom de Pro-Investisseurs CIBC, je vous souhaite à tous la bienvenue dans ce webinaire présenté par Jason Ayres. Je m’appelle Omar et serai l’animateur de cette séance.            

[CLAUSE DE NON-RESPONSABILITÉ] Avant de commencer, permettez-moi de souligner quelques points. Services Investisseurs CIBC inc. ne donne pas de conseil ni de recommandation de nature fiscale ou sur les placements. Toutes les informations sont donc fournies à titre indicatif. L’atelier d’aujourd’hui est enregistré et pourra être réécouté à partir de notre site Web. Vous trouverez le lien de rediffusion sur notre page d’accueil.

[RÉGLAGES Mode plein écran, fenêtre Q & R]

Si vous voulez voir cette présentation en mode plein écran, cliquez sur les flèches d’agrandissement situées dans le coin supérieur droit de votre écran. Si vous avez des questions pendant la présentation, je vous invite à les noter, car vous pourrez les poser après la présentation.      

[PRÉSENTATEUR Jason Ayres, instructeur à la Bourse de Montréal]       

Je suis très heureux de vous présenter ce webinaire sur les principes fondamentaux des options. Nous vous présenterons les options, certaines stratégies de base liées aux options et donnerons des exemples pratiques décrivant plusieurs profils de risque-rendement. Nous sommes ravis que cette présentation soit faite par Jason Ayres. Jason est directeur à R.N. Croft Financial Group. Il est spécialiste du marché des dérivés et fait partie des instructeurs principaux de la Bourse de Montréal. Jason travaille régulièrement avec des investisseurs particuliers, des conseillers, des courtiers et des fournisseurs de services financiers à travers tout le Canada. C’est avec grand plaisir que je vous invite à accueillir Jason Ayres. Merci beaucoup à tous! C’est un grand plaisir pour moi d’être ici et

[Principes fondamentaux des options] de vous présenter les principes fondamentaux des options.

[Clause de non-responsabilité]

J’aimerais juste rappeler la clause de non-responsabilité citée plus tôt pour m’assurer que tout le monde comprend bien que les renseignements que je vous communiquerai aujourd’hui sont fournis à titre indicatif seulement. Comme vous le savez, le marché des options est très similaire aux autres marchés d’instruments financiers et comporte des risques à prendre en compte. Je vous encourage donc à vous assurer que vous comprenez bien ces risques avant d’appliquer les stratégies à vos portefeuilles.

[Ordre du jour]

Cela dit, nous avons beaucoup de choses à aborder pendant l’heure qui suit et je serai heureux de répondre à vos questions sur le contenu de la présentation. Tout d’abord, j’aimerais m’assurer que tout le monde comprend ce qu’est une option. Je décrirai donc brièvement de la façon dont les options se présentent et la façon dont elles sont évaluées. Je parlerai aussi des deux composantes de la prime des options qui sont intrinsèques à sa valeur temps. Enfin, je décrirai les principes d’exercice et d’attribution des options.

[Qu’est-ce qu’une option?]

Entrons donc dans le vif du sujet. La première chose à savoir est que le marché des options est communément appelé « marché des produits dérivés ». C’est un marché très diversifié, car il regroupe plusieurs types d’instruments financiers.  Mais dans le fond, un dérivé est tout simplement un instrument financier dont la valeur dépend d’un titre sous-jacent. L’option représente les droits et obligations contractuels associés à différentes caractéristiques.

[Deux types d’options] 

Si vous envisagez d’utiliser les options, sachez que vous pouvez choisir entre deux types d’options en fonction de vos objectifs. Vous pouvez choisir entre acheter ou vendre une option d’achat ou bien acheter ou vendre une option de vente. De même, les droits et obligations associés à chaque contrat varieront selon le type d’option choisi – option d’achat ou option de vente – et le rôle joué – acheteur ou vendeur – dans le contrat en question.        

[Caractéristiques du contrat d’option]

Pour ce qui est des principes généraux, il est important de savoir que chaque contrat d’option couvre 100 actions du titre sous-jacent. Pour ce qui est du prix, nous avons ce que nous appelons la « chaîne d’options » qui est en fait une liste de tous les contrats d’options disponibles à l’achat et à la vente, et le prix tel qu’il est affiché dans la chaîne d’options est un prix par action. Lorsque vous voyez une cote, vous devez donc la multiplier par 100 pour obtenir la valeur réelle de l’option. Prenons un exemple : vous regardez la chaîne d’options dans votre plateforme de négociation, et vous voyez que le cours d’un contrat particulier est de 1,25 $. Vous devez multiplier ce prix par 100 et le coût du contrat...ou, si vous préférez la valeur du contrat, selon que vous soyez acheteur ou vendeur, serait de 125 $.

[Options d’achat]

Si nous entrons plus dans les détails et que nous examinons de plus près chacun des différents types d’options, en commençant par l’option d’achat, l’acheteur de l’option d’achat paie une prime qui lui donne le droit d’acheter ou de détenir, peu importe la façon dont vous le voyez, le titre sous-jacent à un prix déterminé et ce droit est valable pendant une durée déterminée. Nous pouvons opter pour ce prix déterminé et nous pouvons choisir d’acheter pendant cette période déterminée. L’acheteur de l’option paie une prime et le vendeur de l’option d’achat, ou l’émetteur, comme on l’appelle parfois... accepte cette prime et souscrit à l’obligation de vendre ou de livrer le titre sous-jacent au prix spécifique convenu et cette obligation est valable pendant la durée déterminée. Nous avons donc deux camps dans la négociation et les vendeurs et acheteurs s’entendent dans le but d’atteindre leurs propres objectifs spécifiques.

 [Options d’achat]

Prenons maintenant un exemple réel simple. Supposons que d’un côté, nous avons Jackie, qui est une... acheteuse d’options. Jackie s’attend à ce que le cours de CN, par exemple, soit haussier et qu’il progresse pendant un certain temps. Maintenant, il se peut que Jackie ne possède pas de titre et qu’elle cherche un moyen peu risqué de participer à cette hausse potentielle. Jackie a un objectif précis qu’elle souhaite atteindre et elle pense que l’achat d’une option d’achat est une bonne approche pour éviter de détenir réellement le titre sous-jacent. À l’opposé, vous avons Peter, que nous désignerons comme le vendeur de l’option d’achat. Disons que Peter possède des actions de CNR et ses prévisions quant aux actions sont complètement différentes de celles de Jackie. Dans le cas présent, Peter pense qu’à court terme la hausse de l’action sera limitée. Peter détient peut-être les actions depuis plusieurs années et se dit : « Ces actions ont été très rentables. Comment pourrais-je générer des flux de trésorerie supplémentaires alors que je pense que le cours de l’action ne progressera pas plus? Vous saisissez? Donc Jackie est l’acheteuse de l’option d’achat, et dans cet exemple, Peter est le vendeur ou l’émetteur de l’option d’achat. Maintenant, ils se rejoignent sur le marché et s’accordent sur les caractéristiques du contrat. Jackie paie une prime et obtient le droit de posséder des actions CNR. Peter reçoit la prime et assume l’obligation de livrer les actions CNR. Chacun d’eux a une vision complètement différente de l’action, mais ils utilisent le marché des options pour faire jouer leurs prévisions et atteindre leurs objectifs.            

[Option d’achat CNR]

Examinons maintenant quelques types de cotation. Supposons que les actions CNR se vendent à 105 $, et que nous détenons une option d’achat à 105 $ valable pendant un mois qui se négocie à 1,40 $. Qu’est-ce que cela signifie? Cela signifie que l’option d’achat est valide pendant un mois et que les droits et obligations associés à ce contrat spécifique sont basés sur des actions, dont le prix ou prix d’exercice est de 105 $ par action. Je répète, l’action CNR se négocie à 105 $ l’action, Jackie cherche une option d’achat à 105 $ qui se négocie à 140 $ par action. Donc Jackie paie 140 $ pour l’option d’achat et obtient le droit d’acheter des actions à 105 $, peu importe l’augmentation du cours de ces actions. Peter reçoit un revenu de 140 $ et assume l’obligation et, dans les faits, est obligé de livrer ces actions à 105 $, peu importe la hausse du cours de ces actions pendant cette période définie.         

[Options de vente]

Nous pouvons également envisager d’acheter une option de vente ou de vendre une option de vente selon ce que nous voulons accomplir. En général, l’acheteur d’une option de vente paiera une prime et obtiendra le droit de vendre le titre sous-jacent à un prix déterminé et ce droit est valide pendant une durée déterminée. L’acheteur de l’option de vente paiera une prime au vendeur de l’option de vente, ou émetteur, comme on l’appelle parfois, et cet émetteur de l’option de vente assumera l’obligation d’acheter ou d’acquérir les actions sous-jacentes, encore une fois, à un prix déterminé, et cette obligation sera valable pendant une durée déterminée. Donc si nous prenons l’exemple des deux investisseurs ici, supposons que Doug pense que le cours de Barrick (ou ABX) va baisser. Au lieu de vendre les actions à découvert, Doug achètera ou acquerra le droit de vendre les actions à un prix déterminé en achetant une option de vente. Donc Doug n’a pas de position en actions, mais il cherche une stratégie pour remplacer la vente à découvert. Encore une fois, l’avantage de cette opération est que Doug achète cette option de vente... Le risque qu’il assume est limité à la prime qu’il paie. À l’opposé, nous avons Amy qui a une prévision complètement différente pour le cours des titres ABX et pense que le cours de ces actions devrait connaître une légère hausse, mais il y a un prix auquel elle voudrait acquérir ses actions si leur cours baisse. Donc comme elle suppose que le risque de baisse est limité, Amy cherche à vendre une option de vente, pour récolter une prime, et à assumer l’obligation d’acheter ces actions à un prix déterminé. Tout en sachant que le prix déterminé qu’elle va choisir est un prix qui lui convient pour entrer en possession de ces actions. Donc en substance, Amy peut être payée pour attendre que les actions baissent à un prix qu’elle est prête à payer. Donc encore une fois, vous avez deux investisseurs qui utilisent le marché des options pour atteindre leurs objectifs. Doug, l’acheteur de l’option de vente, a une approche baissière et veut profiter d’une évolution à la baisse. À mesure que la valeur des actions baisse, la valeur du contrat d’option de vente augmente et en conséquence, Doug sera idéalement gagnant. En revanche, Amy, en tant que vendeuse de l’option de vente, veut détenir les actions et est disposée à acquérir ces actions au prix d’exercice convenu et elle sera rémunérée pour assumer cette obligation. Encore une fois, nous avons deux objectifs de placement différents qui se rejoignent et utilisent le même contrat d’option, d’un côté l’acheteur et de l’autre, le vendeur, chacun souhaitant atteindre des objectifs distincts.            

[Option de vente ABX]            

Maintenant ajoutons-y des chiffres. Si les options de vente ABX se négocient à 22 $, une option de vente qui se négocie...pardon, une option de vente qui expire dans un mois à un prix d’exercice de 22 $ se négocie à 20 cents l’action. Encore une fois, nous devons multiplier ce chiffre par 100. En tant qu’acheteur de l’option de vente, Doug paiera 20 $ par contrat pour l’option de vente et a le droit de vendre ou de vendre à découvert les actions au prix d’exercice de 22 $. Amy, excusez-moi, a accepté une rémunération ou a accepté la prime de 20 $ par contrat et assume l’obligation de devoir potentiellement acheter les actions à 22 $ si elles se négocient à ce prix ou en deçà jusqu’à expiration de l’option.            

[Principales variables]

Vous m’avez entendu mentionner l’expression « prix d’exercice de référence » et vous en avez peut-être deviné le sens, mais l’idée est que chaque contrat d’option a un prix déterminé auquel les actions ont le droit d’être négociées, et auquel les actions seront négociées. Le prix d’exercice est donc le prix auquel l’acheteur d’une option a le droit de négocier le titre. Pour l’acheteur d’options d’achat, c’est le droit d’acheter ces actions, à un prix déterminé. Pour le vendeur d’options d’achat, c’est l’obligation de livrer les actions à ce prix déterminé. Pour l’acheteur d’une option de vente, c’est le droit de vendre à ce prix d’exercice. Pour l’émetteur d’une option de vente, c’est l’obligation d’acheter à ce prix d’exercice. Encore une fois, ces droits et ces obligations sont limités à une certaine période. Donc lorsqu’on se réfère au mois d’expiration, c’est le mois pendant lequel l’option expire. Nous parlerons un peu plus de certaines stratégies que nous pouvons utiliser dans nos prochains webinaires, et vous verrez que le prix d’exercice et le mois d’expiration choisi jouent un rôle très important dans notre capacité à atteindre nos objectifs. Nous allons aborder cela de manière beaucoup plus détaillée quand nous présenterons les stratégies spécifiques. Un point important à signaler, nous allons revenir là-dessus un peu plus tard dans la présentation, mais le point important à prendre en compte est la date d’expiration. Les options expirent toujours le troisième vendredi du mois d’expiration, sauf si les actions sont associées à des options hebdomadaires qui expirent le vendredi de la semaine d’échéance.            

[Options hebdomadaires]            

Juste quelques mots sur les options hebdomadaires, les options hebdomadaires sont disponibles uniquement sur les séries d’options les plus liquides. Certains investisseurs veulent être plus actifs dans leurs négociations et leurs placements et veulent pouvoir tirer parti des fluctuations des prix à court terme des titres sous-jacents ou chercher à produire des revenus ou des flux de trésorerie dans un délai très court ou même utiliser les options pour se protéger d’un évènement précis et dans ce cas-là, ils ont besoin de très courtes périodes. Pour, cet objectif particulier, il existe des options hebdomadaires et dans ce cas, elles sont en général cotées le jeudi de la semaine précédant le vendredi d’expiration. Encore une fois, il est très important de comprendre que les options hebdomadaires sont spécialement conçues pour les particuliers qui sont prêts à être plus actifs dans la gestion de leur portefeuille. Vous devez donc en tenir compte lorsque vous choisissez votre date d’expiration.            

[Durée et expiration]        

Cela dit, en général, toutes les options cotées pourront arriver à échéance dans le mois le plus rapproché ou le mois suivant. Par exemple, vous pourrez considérer l’option mensuelle,            

pardon, les options du mois de juillet, comme les options arrivant à échéance dans le mois le plus rapproché. Ensuite, il y a d’autres mois qui s’inscrivent dans un des trois cycles d’expiration disponibles. J’aime toujours souligner qu’en tant qu’investisseurs, nous ne pouvons choisir que dans la sélection qui nous est proposée dans les plateformes de négociation. La Corporation canadienne de compensation de produits dérivés décide des dates d’expiration et des prix d’exercice, en se fondant sur la capitalisation boursière, la liquidité, le moment des publications, et toutes sortes de caractéristiques différentes. Ce qu’il faut retenir cependant, c’est que tout ce que vous pouvez obtenir est affiché. Nous devons bâtir nos stratégies en fonction des prix d’exercice et des dates d’expiration qui nous sont proposées. Encore fois, c’est la Corporation canadienne de compensation de produits dérivés qui détermine la série de dates et de prix d’exercice la plus efficace et la plus facilement négociable pour le titre sous-jacent.      

[Type d’options – Style américain]            

Dans les faits, nous pouvons choisir entre deux types d’options pour ce qui est du prix d’exercice et de l’attribution :  le fonds négocié en bourse (FNB) classique ou l’option sur actions est ce que nous appelons le « style américain ». Ce qui veut dire tout simplement que le titre sous-jacent est composé d’actions qui peuvent changer de mains. Par exemple, lorsque nous achetons ou vendons une option sur un FNB ou sur des actions, cette option représente les droits et les obligations d’acheter et de vendre les actions sous-jacentes. Maintenant, nous ne sommes pas obligés d’acquérir ou de livrer ces actions sous-jacentes. Nous pouvons exercer ces positions  si nous ne sommes pas prêts à assumer cette responsabilité. L’essentiel est que le titre sous-jacent est ce que l’on appelle « l’élément à livrer ». Maintenant, ce qui se passe avec ce style d’options, c’est qu’il peut être exercé à tout moment avant la date d’échéance. Par exemple, si je détiens une option d’achat d’actions CNR ou si je détiens une option de vente d’actions Barrick, je pourrais décider, à tout moment avant l’échéance, d’exercer mon droit d’acheter ou de vendre ces titres sous-jacents. Ce genre d’opération anticipée n’est habituellement pas courante parce qu’en tant qu’acheteur, dès que vous décidez d’exercer votre droit, vous renoncez à la prime dans son intégralité, ainsi qu’à la valeur temps, dont nous allons parler dans quelques instants, mais c’est à la valeur temps résiduelle de l’option que vous renoncez. Il faut donc que cette solution soit très avantageuse financièrement. Vous verrez que cela n’arrive pas souvent, mais ça arrive. Cela veut dire que comme l’acheteur peut exercer son option à tout moment,            

lorsque vous êtes l’émetteur d’une option, disons dans le cadre d’une stratégie d’options d’achat couvertes, ou lorsque vous êtes l’émetteur d’une option de vente dans le cadre d’une stratégie de production de revenus, vous pourriez éventuellement être désigné pour livrer les actions sous-jacentes avant la date d’échéance. C’est donc quelque chose dont vous devez être conscient. Cela signifie que vous obtenez le droit de garder la prime, vous pouvez donc comptabiliser le bénéfice tiré de la prime plus tôt que si vous deviez attendre jusqu’à la date d’expiration , c’est quelque chose qu’il faut envisager. Normalement, cela ne devrait pas se produire, à moins que, comme indiqué l’acheteur de l’option trouve un avantage financier à le faire.       

[Option d’achat CNR]

Donc si nous reprenons l’exemple simple du processus d’exercice et d’attribution du style américain, supposons que Jackie a initialement acheté les options d’achat au prix d’exercice de 105 $ pour 1,40 $ et que le cours des actions CNR remonte au-dessus de 105 $ au moment de l’échéance. Eh bien, Jackie peut ne rien faire et se dire : « J’ai acheté l’option d’achat à 1,40 $ quand les actions se négociaient à environ 105 $, maintenant, les actions s’échangent à 110 $ ». Donc la valeur de l’option d’achat a augmenté avec les actions. Jackie pourrait vendre l’option d’achat en empochant un profit et pourrait simplement se retirer en profitant de la variation du prix de l’option d’achat, produit dérivé des titres sous-jacents. Ou bien, Jackie peut aussi se dire : « Vous savez quoi, je veux vraiment détenir ces actions CNR. » Et elle pourrait donc exercer son droit de prendre possession des actions et d’en devenir propriétaire.

 [Exercice des options d’achat CNR]

Très bien, voyons ce que cela signifie. Si Jackie décide d’exercer son droit d’acquérir les actions à 105 $ au lieu de simplement revendre l’option d’achat sur le marché, Jackie paiera 105 $ par action à Peter qui a assumé l’obligation de livrer les actions à 105 $,et par la suite, Peter livrera les actions à Jackie. Maintenant, ce qu’il faut savoir c’est qu’en tant qu’émetteur de l’option d’achat, Peter ne profite pas de l’augmentation si la valeur des actions dépasse le prix d’exercice auquel il les a vendues. Donc, même si les actions peuvent s’échanger jusqu’à 110 $,Peter s’est engagé à livrer les actions à 105 $. Maintenant, ce qu’il faut savoir, c’est que si à un moment quelconque du cycle Peter pense que les actions vont continuer de grimper et qu’il ne veut pas limiter ce potentiel de hausse, il peut tout simplement racheter l’option d’achat qu’il a émise, et se soustraire à l’obligation de les livrer à 105 $. Il pourrait très bien vendre l’option d’achat à 107 $ ou à 110 $ afin de profiter d’une plus forte appréciation de l’action. C’est ce que nous appelons « rouler une option », et il est important de savoir que même si Jackie et Peter se sont engagés dans une entente contractuelle, ces deux investisseurs ont la possibilité de se retirer de cette position, pour gérer leur exposition aux risques, pour monétiser les bénéfices, ou pour rétablir une position s’ils pensent qu’elle n’est plus appropriée. Aucun de ces investisseurs n’est en fait lié à 100 % à la position, ils peuvent en sortir, s’ils pensent qu’elle n’est pas appropriée.            

[Exercice automatique]      

Maintenant, si par exemple Jackie conserve le contrat jusqu’à son échéance, ce qui se passe, c’est que la règle de l’exercice automatique s’appliquera. Cela se produit lorsque le contrat d’option est à 0,01 $ dans le cours. Que voulons-nous dire par « dans le cours »? Si je détiens une option d’achat et que l’action se négocie à 0,01 $ au-dessus du prix d’exercice, cela veut dire être « dans le cours ». Si je possède une option de vente et des actions qui se négocient à 0,01 $ en dessous du prix d’exercice, l’option de vente est considérée comme étant dans le cours. Ce qui se passe c’est que si à la clôture du marché à la date d’échéance l’option est dans le cours, la Corporation canadienne de compensation de produits dérivés (CCCPD) suppose que le détenteur de l’option souhaite exercer ses droits. Souvenez-vous que, lorsque nous achetons une option d’achat ou de vente, nous achetons un contrat qui nous donne un droit. C’est pourquoi la CCCPD en déduit que si vous détenez toujours cette position à l’échéance, c’est parce que vous voulez acheter ou vendre les actions sous-jacentes selon les termes du contrat.            

[Implications]            

Si vous êtes l’acheteur de l’option d’achat, vous achèterez le sous-jacent au prix d’exercice. Il faudra donc que vous fournissiez le capital associé à l’achat des actions sous-jacentes. Si vous êtes l’acheteur de l’option de vente, les actions sous-jacentes seront vendues au prix d’exercice. Si le détenteur de l’option de vente n’a pas déjà les actions sous-jacentes en sa possession, il crée une position à découvert. Il est donc vraiment très important de connaître les implications si vous décidez de détenir vos positions jusqu’à la clôture de la date d’échéance. Il y aura un échange d’actions, le montant de capital approprié sera prélevé de votre compte, et vous prendrez la position sous-jacente. En conséquence, assurez-vous de bien gérer vos positions jusqu’à la date d’échéance. De plus, n’oubliez pas que vous pouvez liquider votre position en tout temps avant la date d’expiration. En tant qu’acheteur de l’option, vous pouvez revendre vos options sur le marché en tant qu’émetteur ou vendeur des options. Et comme vous pouvez également les racheter sur le marché, vous êtes toujours en mesure de sortir de la position avant son échéance.            

[Types d’options – Style européen]

Maintenant, ce dont nous avons parlé jusqu’ici, c’est de l’exercice et de l’attribution dans le style américain. Encore une fois, l’approche américaine fera l’objet de la majorité de nos prochains webinaires. Dans cette approche les actions sous-jacentes sont les éléments à livrer et peuvent changer de mains. Le style européen, quant à lui, met en jeu des options sur indices, comme les SXO, qui sont les options sur l’indice S&P TSX60. Cela veut tout simplement dire qu’il n’y a pas de sous-jacent pouvant être échangé. Ces options sont seulement exercées à la date d’expiration. Elles s’achètent et se vendent librement tous les jours à la bourse jusqu’à leur date d’échéance, mais elles sont réglées au comptant. En conséquence, il n’y a pas d’échange d’actions, l’opération consiste uniquement à effectuer un crédit ou un débit en espèces à partir d’un compte en fonction de l’écart entre le prix d’exercice et la valeur de règlement de l’indice sous-jacent ou des titres sous-jacents. Ce processus est très intéressant vous savez, et nous y reviendrons dans un de nos prochains webinaires lorsque nous parlerons des options sur indices, mais l’idée des options réglées au comptant signifie qu’il s’agit d’une solution souple pour votre portefeuille, notamment dans une perspective de couverture.            

[Variables du prix des options]

Le prix de toutes les options, qu’elles soient de style américain ou européen est fixé sur la base d’un ensemble spécifique de variables. Et c’est ce qui rend ce marché vraiment unique par rapport à tous les autres. Le premier facteur est le prix du titre sous-jacent. Il n’est donc pas surprenant que la valeur d’un contrat d’option, qui est un instrument dérivé, varie à la hausse et à la baisse, en fonction des variations du cours titre sous-jacent. Maintenant, en fonction du prix d’exercice du contrat d’option, comme le prix du sous-jacent fluctue, sa relation au prix d’exercice du contrat d’option aura également une incidence sur la valeur du contrat. De ce fait, plus le lien entre le cours des actions sous-jacentes et le prix d’exercice du contrat sera étroit, plus celui-ci aura une influence sur le prix de l’option. La durée jusqu’à l’échéance, à laquelle nous reviendrons dans quelques instants, et qui correspond à la durée avant que l’option arrive à expiration, est également un facteur déterminant pour la valeur du contrat. La volatilité du sous-jacent correspond à la vitesse à laquelle le cours de l’action évolue et l’ampleur de la fluctuation. Pensez-y comme à une assurance-automobile. L’assurance pour une fourgonnette coûte beaucoup moins cher que celle pour une voiture de sport. Il est donc évident que plus l’action est volatile et plus elle est imprévisible et plus le prix du contrat d’option sera élevé. Les dividendes sont également pris en compte ainsi que les taux d’intérêt. Donc, ce qui se passe, c’est qu’un teneur de marché chargé de l’établissement du prix des contrats d’options reliera toutes ces variables pour obtenir ce que l’on appelle « la valeur théorique » et publiera des cours acheteur et vendeur en fonction de cette valeur théorique qui découle de l’équation utilisée dans ce calcul. Par la suite, ces cours acheteur et vendeur sont publiés et les acheteurs et vendeurs les étudient et déterminent si ces chiffres sont pertinents ou non. Par la suite, les prix s’ajustent en fonction de l’offre et de la demande. Il est important de comprendre que les prix des options fluctuent chaque minute tout au long de la journée à mesure que ces différentes variables s’ajustent.          

[Prix d’exercice et cours de l’action]

Si l’on examine plus spécifiquement le prix des titres sous-jacents et son rapport avec le prix d’exercice du contrat d’option, on voit que la fluctuation du cours des actions influe sur le contrat d’option en fonction de trois facteurs différents. Tout d’abord, la position dans le cours, je l’ai vaguement évoqué précédemment... en fait pas si vaguement, j’en ai clairement parlé plus tôt. Par exemple, lorsque l’action se négocie à 0,01 $ au-dessus du prix d’exercice de l’option, on considère que celle-ci est dans le cours. Si l’écart est de 2 $ au-dessus du prix d’exercice du contrat d’option, on considère le prix comme étant à 2 $ dans le cours. C’est le contraire pour une option de vente. Si des actions s’échangent à 0,01 $ en dessous du prix d’exercice de l’option de vente, on les considère dans le cours à 0,01 $. Si le prix est inférieur de 2 $, on le considère comme étant à 2 $ dans le cours. Ainsi, lorsque les cours fluctuent, si le cours est égal au prix d’exercice du contrat d’options ou en est très proche, il est considéré comme dans le cours. Si la valeur du cours est très différente de la valeur du prix d’exercice, elle est considérée comme « hors du cours ». La valeur du contrat d’option sera ajustée selon qu’elle est ou non dans le cours, au cours et hors du cours. L’utilisation de chacune de ces stratégies a ses avantages et ses inconvénients, nous parlerons d’un bon nombre d’entre elles, car elles font partie de certaines stratégies faisant l’objet de futurs webinaires. Néanmoins, lorsque nous sélectionnons le contrat d’option que nous allons utiliser, il est important de se rappeler que la façon dont il réagira à la conjoncture du marché dépendra de sa catégorie.            

[Composants d’une option]

Nous faisons nos choix pendant le processus de sélection de la stratégie. Si l’on se concentre sur une option dans le cours pendant un moment, cette option a ce que l’on appelle une valeur intrinsèque. Cette valeur intrinsèque correspond au 0,01 $ ou au 0,05 $ ou aux 2 $ auquel le contrat ou les actions se négocient au-dessus ou en dessous du prix d’exercice. Encore une fois, si nous prenons une option d’achat et que nous prenons le cours actuel de l’action et nous en soustrayons le prix d’exercice, si une valeur ressort du calcul, cette valeur représente la valeur intrinsèque des options. Si nous voulons calculer la valeur intrinsèque d’une option de vente, nous devons prendre le prix d’exercice et soustraire le cours actuel de l’action, et encore une fois, si une valeur ressort du calcul, il s’agira de la valeur intrinsèque de l’option de vente. La prime de l’option, s’il reste du temps avant l’expiration, sera probablement supérieure à la valeur intrinsèque. Si nous prenons la prime de l’option et que nous soustrayons la valeur intrinsèque que nous avons calculée, ce qu’il nous reste c’est la valeur temps. Vous admettrez que le temps, c’est de l’argent. Alors plus la durée jusqu’à l’échéance sera longue, plus la valeur temps sera élevée. Par contre, plus nous nous rapprochons de la date d’échéance, plus la valeur temps diminue. Ce qui est alors vraiment important pour nous en tant qu’acheteur de l’option, ce dont nous devons vraiment nous rappeler est que le titre ou les actions du titre ou le prix du titre ont le potentiel de fluctuer et d’évoluer selon nos prévisions dans le délai dont nous disposons. Parce que, si ce n’est pas le cas, et que le cours des actions ne fluctue pas, et qu’il y a seulement une valeur temps associée au contrat d’option, sans valeur intrinsèque, alors la valeur temps diminuera jusqu’à zéro et l’option sera sans valeur à l’échéance.            

[Incidence du temps]

Plus la durée jusqu’à l’échéance est longue, plus la prime est élevée. Il faut donc comprendre que le temps est une fonction d’imprévisibilité. Si je suis un teneur de marché, mon travail est d’évaluer le prix des options, c’est ce que je dois faire et prendre en compte dans mon calcul, qui est bien sûr entièrement fait par ordinateur aujourd’hui, mais qui reste tout de même très compliqué... L’exemple que j’aime citer est le suivant : si je disais qu’il allait pleuvoir d’ici la fin de la journée. Eh bien, ce sera assez facile pour moi de faire cette prédiction puisque vous savez s’il fait beau et que la météo ne prévoit pas de pluie pour les prochains jours. Je peux dire avec beaucoup de confiance qu’il ne pleuvra pas. Je peux donc assez facilement évaluer les probabilités, relativement faibles, d’avoir raison. Par contre, si je cherche à prévoir s’il va pleuvoir ou non pendant le mois prochain, cela devient plus difficile. Le teneur de marché va donc évaluer le contrat d’option en se basant sur ce niveau d’imprévisibilité. Excusez-moi. Plus le résultat est imprévisible, plus la prime de l’option ou la valeur du contrat est élevée. Plus l’incertitude diminue et que nous nous rapprochons de la date d’échéance et plus il est facile pour le marché de prévoir ce qui va se passer, et plus la prime d’incertitude diminue.  

[Exemple de valeur temps d’une option d’achat]            

Donc ce que nous avons par exemple, c’est... Disons par exemple qu’il reste un mois jusqu’à l’expiration, que l’action se négocie à 20 $, et que nous détenons une option d’achat à 15 $. Cette option d’achat peut être évaluée à 6,50 $, mais nous pouvons déterminer que sur ces 6,50 $ la valeur intrinsèque est de 5 $, soit la différence entre le prix d’exercice de 15 $ de l’option d’achat et le cours de 20 $. Mais il est évident que la prime est différente, et cette différence représente donc la valeur temps. Dans le fond, ce que le marché dit, c’est : « D’accord, le titre a une valeur intrinsèque de 5 $ en fonction de l’endroit où les titres se négocient ou dans l’option en fonction de l’endroit où les actions se négocient, et il y a une valeur temps de 1,50 $ parce qu’il reste un mois avant l’échéance. Si le titre conserve la même valeur, soit 20 $, le prix d’exercice de l’option d’achat ne vaudra plus que 5 $ à l’échéance. Ce qui se passe, c’est que la valeur temps diminue à mesure qu’on se rapproche de l’échéance ne laissant plus que la valeur intrinsèque du contrat, la différence entre mon droit de détenir le titre à 15 $ et ma capacité de le vendre à 20 $ sur le marché. Maintenant, il est important de comprendre qu’à mesure que la valeur des actions sous-jacentes augmente et diminue, cette valeur, la valeur intrinsèque, augmente et diminue également. Donc le risque que nous courons est que si à l’échéance la valeur des actions baisse jusqu’à 15 $, il n’y aura plus de valeur intrinsèque, et plus de valeur temps, nous serions à zéro, le contrat d’option n’aura aucune valeur. Il est donc important pour nous en tant que courtier et investisseur de reconnaître qu’il est parfois mieux de prendre nos bénéfices de suite au lieu de courir le risque de les perdre si nous attendons jusqu’à la date d’échéance. Il ne s’agit là que d’une stratégie de gestion que vous allez établir en fonction de vos propres objectifs de négociation.            

[Exemple de valeur temps d’une option de vente]            

Si nous examinons l’option de vente, celle-ci peut se négocier à 5,95 $, mais si nous prenons une option de vente dont le prix d’exercice est de 25 $ associé à des actions se négociant à 20 $, nous devons comprendre que la valeur intrinsèque est de 5 $. Qu’est-ce que cela signifie? Cela signifie que la prime de 5,95 $ comprend un montant de 0,95 $ qui correspond à la valeur temps et qui s’épuise à mesure que l’on se rapproche de l’échéance. La valeur intrinsèque est donc de 5 $ et elle fluctue avec la valeur sous-jacente des actions. Dans cet exemple, si à mesure que l’on se rapproche de l’échéance, le prix de négociation des actions augmente et qu’il passe progressivement de 20 $ à 25 $, nous perdons la valeur intrinsèque. Donc, si les actions se négocient à 20 $ à la date d’échéance, elles n’ont plus de valeur intrinsèque, et comme la valeur temps a disparu, le contrat d’option ne vaut plus rien. Il est donc vraiment très important de comprendre que contrairement à l’achat ou à la vente à découvert d’actions, la date d’échéance est un élément primordial. Parce qu’à la date d’expiration, l’option perd toute sa valeur ou elle retient une valeur intrinsèque, et que vous devrez décider si vous acceptez ou non la position dans le titre sous-jacent ou si vous voulez la vendre sur le marché. Mais comme je ne cesse de le dire, avec les options il y a toujours une fin, et le jour venu, vous allez devoir prendre une décision et vous allez devoir surveiller et gérer ce processus de décision quotidiennement, jusqu’à la date d’expiration de l’option pour préserver des profits ou réduire des risques            

[Valeur temps et valeur intrinsèque] le cas échéant.            

Une fois de plus, pour bien enfoncer le clou, la valeur temps de l’option s’épuise jusqu’à atteindre zéro à la date d’expiration. La valeur intrinsèque reflète la valeur réelle du contrat d’option, elle correspond à la différence entre le prix d’exécution et la valeur sous-jacente du titre et ne s’épuise pas dans le temps, mais fluctue en fonction du cours du titre sous-jacent. Lorsque la valeur des actions augmente ou diminue, la valeur intrinsèque du contrat d’option suit le même mouvement de            

[L’érosion du temps n’est pas linéaire] fluctuation. Si l’on observe le comportement de ce facteur de dépréciation temporelle, nous devons reconnaître que pour un investisseur plus passif, si vous optez pour une durée plus longue, le taux de dépréciation dans le temps est relativement lent. Pourquoi? Parce que comme il y a beaucoup de temps jusqu’à l’échéance, la valeur temps de l’option, s’épuise relativement peu sur une base quotidienne, mais plus la date d’expiration approche, plus l’érosion s’accélère parce que le marché est capable de prédire la suite... Prenons un exemple pour mieux illustrer cela. Si aujourd’hui, je choisis des actions à 20 $, et j’achète une option de vente à 25 $. Je peux attendre et me dire : « Bon, il y a de fortes probabilités que les actions se négocient autour de 25 $ ou plus au cours de l’année ». Et comme cela peut se produire sur toute une année, les probabilités restent élevées pendant longtemps, n’est-ce pas? Mais à mesure que nous approchons de la date d’expiration, et qu’il reste de moins en moins de temps, cette probabilité diminue, n’est-ce pas? Il faut donc admettre que plus vous vous laissez du temps, plus la probabilité que vos prévisions se réalisent est élevée. Maintenant, vous allez payer une prime plus élevée, car en fait vous achetez du temps, mais à mesure que vous approchez la date d’expiration, le rythme de dépréciation de la valeur temps s’accélère. Vous devez donc être prêt à prendre des décisions rapidement. Nous allons maintenant parler de la pertinence des délais lorsque nous aborderons des stratégies spécifiques tout au long de cette série de webinaires. Je veux donc simplement m’assurer que tout le monde comprend qu’il s’agit juste de principes fondamentaux généraux, nous approfondirons l’application de ces principes lorsque nous discuterons des stratégies spécifiques. Donc, rassurez-vous, j’expliquerai les grandes lignes de ces principes au fur et à mesure. Tout d’abord, il faut comprendre comment ces différents principes influent sur les positions en options en général.            

[Expiration des options] Encore une fois, j’insiste sur le fait qu’en général, l’expiration des options tombe le troisième vendredi du mois d’expiration choisi. Si vous utilisez une option hebdomadaire, ce qui est tout à fait envisageable si vous êtes un négociateur ou un investisseur plus actif, alors, la date d’expiration sera fixée au vendredi de la semaine que vous avez choisie. Les options expirent donc le vendredi sauf si le vendredi est un jour de congé, dans ce cas, ce sera la veille, soit le jeudi, et c’est à la fin de la séance, soit 16 h, que la valeur du titre sous-jacent est établie, et c’est essentiellement la façon dont les contrats d’options sont réglés. Ils s’appuient sur la valeur liquidative en vigueur à 16 h le vendredi d’expiration.            

[Facteurs à prendre en compte]            

À titre de récapitulatif, voici encore une fois quelques principes clés : un acheteur d’option paie une prime pour le droit d’acheter ou de vendre le titre sous-jacent. L’acheteur de l’option supporte un risque limité fondé sur la prime payée. C’est un élément très important dont nous parlerons quand nous aborderons le sujet des options en tant que stratégie de remplacement des actions. Lorsque vous achetez des actions ou lorsque nous vendez des actions à découvert, vous êtes soumis à des risques non identifiables. Par contre, lorsque vous utilisez une option d’achat ou de vente pour remplacer une stratégie fondée sur les actions, vous supportez un risque défini au moyen de la prime que vous avez payée. C’est une solution très intéressante pour profiter des fluctuations des actions sous-jacentes. Encore une fois, ce droit est valide pendant un certain temps. Vous devez donc vous assurer lorsque vous choisissez un contrat d’option, de laisser suffisamment de temps pour que votre scénario se réalise. Je peux vous dire que lorsque j’ai commencé à utiliser les options je ne faisais pas vraiment attention à leur facteur temps. J’avais dans l’idée que les actions allaient fluctuer rapidement, voire très rapidement. Je me limitais aux durées les plus courtes possible, et, bien sûr, à leur expiration mes options ne valaient plus rien, par contre le mois suivant l’action évoluait exactement comme je le pensais. La leçon à retenir ici, c’est que vous devez laisser suffisamment de temps pour que votre scénario de prévisions se réalise. Une des erreurs les plus courantes, que nous examinerons dans un futur webinaire, est de ne pas laisser suffisamment de temps pour que vos hypothèses sur le marché se vérifient. Il est donc important de comprendre que les options ont une date d’expiration et que nous devons les choisir en fonction. L’option d’achat sera sans valeur à l’échéance si la valeur des actions sous-jacentes est inférieure au prix d’exercice. Une option de vente sera sans valeur à l’échéance si la valeur des actions sous-jacentes est supérieure au prix d’exercice.            

[Pour en savoir plus...]

En gardant tout cela à l’esprit et avant d’en venir aux questions, j’aimerais juste rappeler que vous trouverez beaucoup d’informations précieuses sur le site Web de la Bourse de Montréal. Nous proposons des blogues sur le site lesoptionscacompte.ca/ où les professionnels du secteur peuvent publier leurs articles et leurs commentaires. C’est un très bon endroit pour obtenir de l’information, des perspectives et des analyses en temps réel sur le marché. Vous y trouverez également des bulletins, des vidéos et webinaires, des guides et des stratégies de négociation, des outils de calcul, un simulateur de position absolument génial et un outil très intéressant lancé par la Bourse de Montréal du nom de OptionsPlay. OptionsPlay est une ressource extraordinaire que vous pouvez utiliser pour obtenir des renseignements sur une action spécifique. Ce logiciel vous permet de trouver différentes stratégies d’options et vous donnera des renseignements que vous pourrez appliquer dans votre simulateur de négociation, avant de réaliser vos opérations. C’est vraiment un outil génial qui vous est proposé. Vous pouvez l’utiliser gratuitement sur le site de la Bourse de Montréal, alors n’hésitez pas à vous inscrire à tout moment.            

[Merci]

Sur ce, j’aimerais vous remercier tous pour votre présence et nous allons passer aux questions-réponses.

[Animateur] 

Merci, Jason, pour toutes ces informations.            

[Q & R] 

Nous vous invitons maintenant à poser vos questions. Si vous en avez préparé, veuillez les taper dans la fenêtre de questions-réponses située à droite de votre écran. En attendant les questions, j’aimerais vous informer que Pro-Investisseurs CIBC propose des opérations de négociation d’options de base comme l’achat d’options d’achat et de vente dans tous ses comptes, y compris les comptes d’épargne libres d’impôt et les comptes REER, sous réserve d’approbation. Nous proposons également des stratégies d’options plus complexes. Pour en savoir plus sur celles-ci ou pour en utiliser, veuillez communiquer avec un de nos représentants en placement au numéro qui suit : 1 800 567-3343. Revenons maintenant aux questions-réponses. Je vois que nous avons reçu plusieurs questions. Jason, la première question que j’aimerais vous poser de la part de l’audience est : « Quelle est la durée maximale d’une option? »

[Jason :] En général, la plupart des contrats d’options offrent une durée maximale d’un an. En fonction du titre sous-jacent et de sa popularité, faute d’un meilleur terme, certaines options peuvent être valables jusqu’à deux ans. Encore une fois, il est important de comprendre que c’est la CCCPD qui détermine la nature des options, ou qui publie les dates d’expiration. Tout dépend de la probabilité que les investisseurs et les négociateurs utilisent ces contrats spécifiques. Cela va donc dépendre du titre sous-jacent, mais en général, elles sont d’au moins un an.            

[Animateur] Très bien. Merci, Jason et merci pour cette question. La question suivante est : « Quelle est la liquidité d’une option par rapport à celle d’un titre de capitaux propres? »            

[Jason :] Oui. Encore une excellente question. La liquidité d’une série de contrats d’option reflète vraiment la liquidité et le volume des opérations sur les actions sous-jacentes. Vous observerez donc que les actions les plus souvent négociées qui affichent la plus forte capitalisation boursière se négocient sur des marchés d’options beaucoup plus actifs. La liquidité est moindre parce que... Si vous gardez à l’esprit que chaque contrat d’option couvre 100 actions du titre sous-jacent, vous savez que les investisseurs achètent et vendent des contrats d’options en fonction de ce chiffre multiplicateur, ce qui signifie que pour couvrir 1 000 actions, par exemple, il leur suffit d’acheter ou de vendre 10 options d’achat ou de vente. Le nombre de contrats négociés est donc plus petit en raison du multiplicateur sous-jacent. Encore une fois, il est important si vous souhaitez intégrer des options à votre portefeuille, d’essayer de bâtir ce portefeuille avec, les titres les plus souvent négociés, les plus liquides et à plus forte capitalisation boursière et vous obtiendrez un marché d’options beaucoup plus liquide et accessible.

[Animateur] Intéressant. Merci Jason. Il me semble qu’il reste du temps pour une question. Et cette question est : « Comment savoir si une option est correctement évaluée? » 

[Jason :] Encore une fois, il est important de savoir que nous avons ce que nous appelons des teneurs de marchés, qui sont en fait des intermédiaires, faute d’un meilleur terme. Ce teneur de marché est l’acheteur face à chaque vendeur et le vendeur face à chaque acheteur. Les intervenants ne négocient pas les uns avec les autres directement, nous négocions par l’intermédiaire du teneur de marché. Ce teneur de marché ne génère des revenus que si les transactions ont lieu. Son rôle est donc de s’assurer qu’il calcule ce qui est considéré comme une valeur théorique ou la juste valeur du contrat d’option, parce que s’ils ne le font pas personne ne cherchera à acheter ou vendre ces contrats et leurs efforts ne généreront aucun revenu. Ce que nous pouvons également faire en tant que négociateur et investisseur, c’est aller sur le marché et avoir recours à ce que l’on appelle un ordre à cours limité. Ainsi, si nous pensons qu’un contrat est surévalué ou que nous sentons qu’un titre sous-jacent va fluctuer dans un certain délai, nous pouvons établir un ordre à cours limité, établir notre prix, un chiffre qui nous convient, et nous pouvons voir si un intervenant du marché l’achète. À la fin de la journée, c’est essentiellement le jeu de l’offre et de la demande. C’est un marché équitable lorsqu’une transaction est effectuée et c’est la preuve que si des intervenants qui sont disposés à acheter ou à vendre à un certain prix, vous pouvez considérer que le contrat d’option est estimé à sa juste valeur. Une fois encore, et je le répète par rapport à la dernière question, il est très important de vous concentrer sur la négociation d’options associées aux actions les plus liquides et les plus échangées. De cette manière, vous allez avoir plus d’activité sur le marché des options et les prix correspondront beaucoup plus aux attentes en matière de cours acheteur et vendeur et vous plus de chances de réaliser des opérations à des prix plus favorables.            

[Animateur] Merci pour cette information très intéressante, Jason. Il me semble que c’est terminé pour aujourd’hui. Jason, je suis sûr que nos auditeurs seront d’accord avec moi pour dire que ce fut un plaisir d’écouter votre présentation. Vous avez tout expliqué très clairement tout en simplifiant l’utilisation des options. Merci beaucoup pour cette excellente présentation.            

[Jason :] Merci beaucoup. Ce fut un plaisir et à bientôt pour la prochaine séance.            

[Animateur] Très certainement. Je tiens à vous rappeler que            

[Merci] si vous souhaitez visionner de nouveau ce webinaire, un lien sera envoyé par courriel à toutes les personnes qui se sont inscrites. Vous pouvez aussi consulter le site Web de Pro-Investisseurs CIBC. Je tiens à remercier tous nos auditeurs pour leur présence. Si vous avez des questions ou des commentaires, vous pouvez consulter le site Web de Pro-Investisseurs CIBC ou communiquer avec nous par téléphone, par courriel ou en utilisant la fonction de clavardage. Merci d’avoir été avec nous ce soir et à bientôt.