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Prochaine récession : que révèle le marché obligataire?
Durée : 3 :38
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Patrick O’Toole, Vice-président, Titres mondiaux à revenu fixe, Gestion d’actifs CIBC
« De nombreux articles ont circulé sur les risques croissants d’une récession et les indicateurs proviennent essentiellement du marché obligataire. Afin de déterminer à quel moment pourrait survenir une récession, les gens observent, entre autres, l’écart entre le taux de rendement des obligations à 2 ans et celui des obligations à 30 ans. Lorsque le taux de rendement des obligations à 2 ans dépasse celui des obligations à 30 ans, les gens commencent à croire qu’une récession est imminente. Et cela est avéré. Si l’on recule de 40 ans, aux États-Unis plus particulièrement, chaque fois que cette situation s’est présentée, il y a eu une récession au cours des 18 mois suivants, en moyenne. Nous n’en sommes pas là aujourd’hui. Il n’y a donc pas lieu de s’inquiéter outre mesure pour l’instant, mais nous nous rapprochons. Si vous revenez à l’année 2013, l’écart de taux de rendement était d’environ 3,5 %. Mais à la fin de l’année dernière, il est descendu sous la barre des 1 % pour s’établir à 0,8 % environ. Lorsque l’écart est inférieur à 1, on y accorde tous un peu plus d’attention et on commence à surveiller les signes de revirement, soit un taux de rendement des obligations à 2 ans supérieur à celui des obligations à 30 ans. Et au Canada, nous y accordons encore plus d’importance, car cet écart est encore plus faible qu’aux États-Unis. »
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Combien de relèvements de taux?
« Nous nous trouvons aujourd’hui dans un environnement où la Réserve fédérale parle de relever les taux à deux ou peut-être trois reprises au cours des six ou neuf prochains mois. Il importe de surveiller la courbe des taux. Si elle s’inverse et que les taux de rendement des obligations à 2 ans dépassent ceux des obligations à 30 ans, vous devez y voir un signal. Et il s’agit d’un signal qui a fait ses preuves. La situation pourrait se présenter avant la fin de 2018 ou peut-être au début de 2019. Et probablement que lorsque cela se produira, certains experts diront qu’il ne faut pas s’inquiéter; vous savez, ça ne ressemble pas à ce que nous avons vu lors de cycles précédents, le cycle entier a été différent et la Réserve fédérale et d’autres banques centrales ont pris des mesures exceptionnelles, elles ont pris des décisions différentes et uniques cette fois. Je vous dirais de vous en tenir à ce qui a fait ses preuves jusqu’à maintenant. Au cours des 40 dernières années, aux États-Unis en particulier, lorsque les taux de rendement des obligations à 2 ans ont dépassé ceux des obligations à 30 ans, il y a eu une récession dans les 18 mois qui ont suivi environ. Je vais donc m’en tenir à ça. »
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Signaux du marché obligataire à l’égard de la croissance et de l’inflation
« Je pense que si vous regardez ce que nous révèle aujourd’hui la courbe des taux, elle démontre toujours que l’économie est en croissance. Elle progresse seulement à un rythme plus lent que ce que nous avons vu ces dernières années. Nous nous attendons donc, comme je l’ai dit, à ce que la croissance soit légèrement inférieure à la tendance ou légèrement inférieure au consensus entourant la tendance. Les États-Unis se situeront possiblement un peu au-dessus de la tendance, mais encore une fois, un peu en dessous du consensus. C’est ce que nous révèle le marché obligataire à mon avis. Le marché obligataire indique aussi que l’inflation n’est pas une préoccupation importante. Certains se sont beaucoup inquiétés, en début d’année surtout, que l’inflation devienne quelque peu problématique. Une légère augmentation des salaires a par le passé signalé l’arrivée de l’inflation, mais nous ne voyons rien qui puisse nous inquiéter outre mesure de ce côté. »
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Dans la dernière phase du cycle économique
« Il est vrai que nous sommes en fin de cycle. Ce cycle a été l’un des plus longs de l’après-guerre; il s’agit en fait du deuxième plus long cycle. Les prix du pétrole sont à la hausse. L’inflation grimpe légèrement. Le redressement du marché du travail ralentit. Il y a beaucoup d’activités de fusion et acquisition. Tous ces signes propres aux fins de cycle pourraient aussi alimenter les craintes de récession. Mais nous n’en sommes pas encore au point de nous inquiéter outre mesure. »
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Taux d’intérêt à court et à long terme
« On constate donc généralement que les taux d’intérêt à court terme, soit à 2 ans, à 3 ans et à 5 ans augmentent en prévision de la hausse des taux d’intérêt de la Fed et évoluent avec celle-ci. Les taux obligataires à long terme, soit ceux à 7 ans, à 10 ans et à 30 ans, ne sont pas autant liés aux taux d’intérêt à court terme, contrairement à ce que certains pourraient penser. Ils sont davantage liés à ce qui se passe au sein de l’économie et aux attentes d’inflation. Les taux d’intérêt à court terme ont augmenté avec la hausse des taux d’intérêt de la Fed, amorcée en décembre 2015. Les taux d’intérêt à court terme ont ainsi évolué en parallèle et les taux d’intérêt à long terme ont augmenté de façon beaucoup plus modérée, car l’inflation est demeurée très faible.
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