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Transcription : Les FNB Multifactoriels
Peuvent-ils améliorer le profil risque-rendement d’un portefeuille?
David Stephenson
Le 27 février 2019, de 12 h à 13 h.
[LES FNB MULTIFACTORIELS PEUVENT-ILS AMÉLIORER LE PROFIL RISQUE-RENDEMENT D’UN PORTEFEUILLE? AVEC DAVID STEPHENSON]
Merci d’être de retour parmi nous. Nous nous excusons des difficultés techniques. Bon après-midi à tous, et merci d’être des nôtres aujourd’hui. Au nom de Pro-Investisseurs CIBC, je vous souhaite la bienvenue à ce webinaire. Je m’appelle Peter Campbell et je serai l’animateur de cet événement.
Permettez-moi d’abord de signaler quelques points. Services Investisseurs CIBC inc. ne donne pas de conseils et ne fait pas de recommandations en matière de placements ni de fiscalité.
[AVIS]
Par conséquent, toute la matière présentée aujourd’hui l’est uniquement à titre informatif. Nous enregistrons la séance d’aujourd’hui et un lien sera envoyé par courriel à toutes les personnes qui se sont inscrites en ligne.
[RÉGLAGES MODE PLEIN ÉCRAN, FENÊTRE Q & R]
Pour visionner cet atelier virtuel en mode plein écran, veuillez cliquer sur les flèches d’agrandissement dans l’angle supérieur droit de votre écran. Si vous avez des questions pendant la présentation, n’hésitez pas à les prendre en note. Vous pourrez les poser à la fin de la présentation. Dans ce webinaire, nous allons faire un survol des FNB multifactoriels et de leurs avantages pour des néophytes des placements fondés sur des facteurs.
Pour les présenter, nous sommes ravis d’accueillir David Stephenson, venu nous faire profiter de son expertise sur le sujet. Accueillons chaleureusement David pour la présentation d’aujourd’hui. C’est fantastique.
[LES FACTEURS DE RENDEMENT DES ACTIONS REPRÉSENTATIFS PEUVENT ÊTRE UTILISÉS SEULS OU EN COMBINAISON]
Merci beaucoup, Peter. Je tiens d’abord à tous vous remercier d’avoir pris le temps de vous joindre à nous. Permettez-moi de revenir un peu en arrière.
[PROGRAMME]
Nous avons un après-midi plutôt chargé. En fait, j’ai divisé la présentation en cinq volets différents. Je vais d’abord vous donner un aperçu du bêta stratégique et de la situation au Canada. Ensuite, je ferai un plaidoyer en faveur des placements fondés sur des facteurs puis en faveur des placements multifactoriels.
Comment les FNB multifactoriels sont-ils construits? Vous savez probablement que la plupart d’entre vous participent à l’appel pour apprendre comment intégrer les placements multifactoriels à votre propre portefeuille. Je réserverai du temps à la fin de l’appel pour une séance de questions.
[QU’EST-CE QUE LE BÊTA STRATÉGIQUE?]
Avant d’entrer dans les détails, il serait probablement utile de définir les données stratégiques. Je crois que ce concept, au sein du secteur des FNB, est une source de confusion pour bien des investisseurs, puisqu’il n’y a pas de consensus universel quant au terme le plus approprié. Vous avez probablement déjà entendu d’autres termes, comme « bêta non traditionnel », « bêta intelligent », « placements multifactoriels », et même « placements fondamentaux ».
Au bout du compte, je crois que la définition généralement acceptée du bêta stratégique consiste en tout placement excluant un indice pondéré selon la capitalisation boursière standard. Personnellement, pour ce qui est de la définition du bêta stratégique, je pense à une catégorie en évolution très diversifiée d’approches de placement fondées sur des règles dans divers marchés.
La méthodologie sur laquelle reposent les portefeuilles à bêta stratégique, peu importe le point de vue, et d’un fournisseur de FNB à l’autre au sein du marché, consiste essentiellement à rechercher dans un univers de placements des titres qui ont certaines caractéristiques, que l’on appelle des facteurs. Nous expliquerons ces facteurs lors de la présentation d’aujourd’hui.
L’objectif consiste soit à obtenir de meilleurs rendements, à réduire le risque ou à obtenir d’autres caractéristiques, comme la production de revenus. Je crois que nous connaissons tous les stratégies de FNB axés sur les dividendes. Il s’agit d’un exemple de production de revenus. Donc, pour résumer le contenu de la diapositive, il s’agit d’une catégorie très vaste. Tout sauf un indice pondéré selon la capitalisation boursière peut être défini comme un bêta stratégique.
[DIFFÉRENTS TYPES DE STRATÉGIES]
Passons à la quatrième diapositive. Je crois qu’il s’agit de l’une des diapositives les plus importantes de la présentation. Il est plutôt utile d’observer différents types de stratégies dans ce que j’appelle un continuum des placements. Je crois que nous connaissons tous les FNB passifs, à l’extrême gauche. Ces FNB visent à suivre un indice particulier et à réduire les frais par rapport à un bêta. XIU en est un bon exemple.
Il s’agit d’un FNB d’iShares qui suit l’indice S&P/TSX 60 et contient toutes ces actions précises en fonction de leur pondération liée à la capitalisation boursière. Ces FNB visent à reproduire le rendement de l’indice, moins les frais. Passons maintenant à l’autre extrémité de l’éventail. Nous avons les stratégies actives. Bien entendu, je crois que nous avons tous déjà eu de telles stratégies dans notre portefeuille, sous forme de fonds communs de placement.
En fait, voici l’objectif. En choisissant des titres, des secteurs et des catégories d’actifs, les gestionnaires tentent d’obtenir un rendement supérieur à un indice de référence, parfois en réduisant les risques. Si vous jetez un coup d’œil au milieu du graphique, je crois que c’est là que le bêta stratégique s’inscrit dans le continuum.
Au bout du compte, on cherche à obtenir le meilleur des deux mondes. Comme un FNB passif, il est généralement basé sur une méthode fondée sur des règles. De plus, les coûts sont habituellement plus faibles que pour une gestion active. Et comme un gestionnaire actif, on tente d’obtenir des rendements actifs supérieurs à un indice de référence.
Cette diapositive résume bien les différentes stratégies que les investisseurs peuvent intégrer à leur portefeuille. Je crois qu’elles ont toutes leur place. Il faut simplement comprendre leur objectif et la façon dont elles interagissent dans votre portefeuille. Selon moi, il est important de retenir que l’on entend beaucoup parler, surtout aux États-Unis, d’une transition massive des stratégies actives aux stratégies passives.
Je crois que cette transition est en grande partie attribuable à une grande quantité de fonds aux États-Unis, et aussi au Canada que l’on appelle des gestionnaires indiciels déguisés. Ils ne proposent pas vraiment différentes expositions. En fait, ils achètent des fonds communs de placement et facturent des frais plus élevés.
On s’éloigne donc des stratégies actives et les bénéficiaires se trouvent dans les stratégies passives et le bêta stratégique. Lors de la présentation de cet après-midi, nous tenterons de vous expliquer pourquoi cette transition a eu lieu et comment le bêta stratégique s’inscrit dans votre portefeuille.
[PORTRAIT DES FNB À BÊTA STRATÉGIQUE]
La prochaine diapositive, puisque la définition du bêta stratégique est si vaste, est plus générale. Il y avait 163 G$ en FNB à l’échelle du secteur au Canada en septembre 2018. En fait, selon des données de la fin de janvier de cette année, il y a environ 165 G$ au total en FNB. Même si les données les plus récentes datent de septembre, elles représentent quand même bien le total de l’actif actuel.
Voici un fait intéressant : Regardez en décembre 2016. Il y a eu un nombre important de lancements de FNB au Canada. Comme vous le voyez, il y avait environ 456 produits en décembre 2016. Il y en a maintenant environ 750. Vous avez donc beaucoup de choix. Alors, comment fait-on une diligence raisonnable pour ce type de produits? Nous avons également observé la distribution des produits.
On a constaté beaucoup d’intérêt dans les stratégies actives et passives. Maintenant, 40 % des FNB, pour ce qui est du nombre total de fonds, se situent dans les stratégies actives et le bêta stratégique. Vous pouvez voir que les stratégies passives n’ont pas connu beaucoup de croissance pour ce qui est des lancements de produits depuis un an ou deux.
Nous sommes passés de 246 produits en juin à 252 produits. Les investisseurs canadiens sont donc très intéressés par les stratégies plus actives. Les données semblent appuyer cette hypothèse. Le bêta stratégique, dans l’ensemble du secteur, représente environ 12 % du marché.
La prochaine diapositive va plus en détail. Lorsque l’on regarde le bêta stratégique dans son ensemble, où se trouvent les actifs? Actuellement, la plupart des actifs sont toujours dans des facteurs de dividendes et des facteurs équipondérés.
Ils représentent la plus grande partie de la catégorie du bêta stratégique. Par contre, nous avons vu beaucoup de croissance, surtout pendant les trois dernières années. Regardez en décembre 2015. Il existait environ 26 FNB multifactoriels.
Vers la fin de septembre l’an dernier, il y en avait environ 60. Nous avons vu beaucoup d’intérêt dans les produits multifactoriels. Il y a eu environ 20 lancements de produits dans cette seule et même catégorie pendant la dernière année. Je m’attends à ce que cette tendance se poursuive. On constate donc une forte croissance, et je crois que cela met les choses en perspectives.
Comme vous savez, il y a 165 G$ dans le secteur des FNB, et environ 20 G$ de ce montant sont dans des FNB à bêta stratégique. De cette catégorie totale, environ le quart des actifs se trouvent dans une stratégie multifactorielle.
[QUELLE EST LA PLACE D’UNE STRATÉGIE MULTIFACTORIELLE?]
Prenons du recul et regardons la vue d’ensemble. Nous avons défini le bêta stratégique. Nous l’avons étudié un peu plus en détail, notamment ses différentes sous-catégories. Alors, quelle est la place d’une stratégie multifactorielle? J’adore ce graphique de Morningstar, qui a en fait placé les stratégies multifactorielles dans une catégorie axée sur le rendement.
Évidemment, si vous recherchez une exposition multifactorielle au sein de votre portefeuille, vous le faites pour le rendement, comme si vous achetiez un FNB axé sur la valeur ou sur la croissance, ou tout autre FNB. Au bout du compte, un FNB multifactoriel n’est pas si différent sur le plan du rendement. On peut voir, dans la section du milieu, l’un des autres facteurs que nous allons aborder brièvement cet après-midi, soit la faible volatilité et le bêta faible.
Ils sont définis dans la catégorie des approches axées sur le risque. Si vous cherchez une exposition à ce facteur précis, vous le faites pour réduire les risques dans votre portefeuille. Voilà qui résume plutôt bien la place d’une stratégie multifactorielle dans un portefeuille.
Je parle presque toujours de la croissance de ces stratégies au sein du secteur et du fait que nous pouvons nous attendre à ce qu’elle se poursuive au cours des deux à trois prochaines années. Vers la fin de la présentation, nous parlerons un peu de la pertinence de cette stratégie au sein de votre portefeuille et de la façon d’en tirer profit.
[PLAIDOYER EN FAVEUR DES PLACEMENTS FONDÉS SUR DES FACTEURS]
Passons maintenant aux placements fondés sur des facteurs.
[RECHERCHE UNIVERSITAIRE SUR LES FACTEURS]
Voici la diapositive sur la recherche universitaire sur les facteurs. Vous n’avez pas à vous fier uniquement au point de vue du fournisseur de FNB ou de la société de placement. Vous savez, nous utilisons tous les facteurs depuis un certain temps. Il y a également eu beaucoup de recherches universitaires sur les facteurs.
Je tenais à vous en présenter quelques-unes dans ce tableau. Le message à retenir est que même si les FNB multifactoriels ont gagné en popularité au cours des trois à quatre dernières années, les facteurs existent depuis très longtemps. Parlons un peu de valeur. Par exemple, Benjamin Graham parlait de valeur en 1934 lorsqu’il disait que les investisseurs devraient acheter des actions à un prix inférieur à leur valeur intrinsèque ou avec une marge de sécurité.
Passons à la dynamique. Selon des recherches plus récentes faites en 1993, il s’agit d’actions qui ont eu un rendement solide, généralement au cours des 12 derniers mois, et qui devraient continuer sur leur lancée dans l’avenir.
Tous ces facteurs sont appuyés par de nombreuses recherches. Bien des investisseurs intègrent les facteurs à leur propre portefeuille depuis de nombreuses années. Ils le font depuis les années 70. Vous savez, depuis l’arrivée du contenant appelé FNB, et de toute la technologie connexe, il est possible d’intégrer ces stratégies à un FNB et de les proposer à un coût beaucoup plus faible.
Cette diapositive résume bien le fait que chacun des facteurs a fait l’objet d’une bonne évaluation dans le cadre de recherches universitaires. De manière plus importante peut-être, pour ce qui est de la théorie fondée sur le comportement et de la raison pour laquelle ces facteurs ont obtenu un rendement supérieur au marché, l’explication est logique.
La situation est de bon augure pour le rendement futur des facteurs. À long terme, le rendement devrait continuer de surpasser le marché. Comme je l’ai dit, on observe beaucoup de cyclicité quant au rendement d’un facteur individuel.
[APPROCHE ET PHILOSOPHIE LIÉES AUX FACTEURS]
La prochaine diapositive porte sur la philosophie ou l’approche visant à intégrer les facteurs à votre portefeuille. Concentrez-vous sur les facteurs appuyés par une recherche universitaire solide qui devraient surpasser le marché dans l’avenir, être persistants et être répandus, c’est-à-dire qui fonctionnent dans différents marchés, comme en Asie, en Europe ou en Amérique du Nord.
J’en parlerai davantage lors de la présentation. Au bout du compte, environ cinq facteurs passent le test, soit la valeur, la dynamique, la qualité et la faible volatilité. J’ajouterais à cette liste les deux volets. La bonne nouvelle pour les investisseurs est que dans le marché canadien des FNB, il s’agit véritablement des cinq facteurs sur lesquels se concentrent la plupart des émetteurs pour leurs produits multifactoriels.
Sur le plan de la philosophie, la diversification est la clé. J’ai mentionné que chaque facteur a surpassé son indice de référence à long terme, mais les résultats à court terme peuvent être volatiles et difficiles à prévoir. Lorsque vous adoptez une stratégie multifactorielle, l’aspect le plus important est la diversification, puis les rendements actifs de chaque facteur, qui peuvent être faiblement corrélés les uns avec les autres. Sur ce plan, la valeur et la dynamique me viennent à l’esprit. Leur corrélation est faible.
Donc peu importe où nous nous trouvons dans le cycle économique, il est peu probable que plusieurs facteurs surpassent le marché au même moment. Le fait d’avoir une exposition à quatre à cinq facteurs dans un portefeuille relève donc du bon sens.
Lorsqu’un facteur se porte bien, il est fort probable qu’un autre facteur n’ait pas un aussi bon rendement. La diversification permet donc en quelque sorte d’avoir un rendement plus stable à long terme sans réduire le potentiel de surpasser le marché pendant cette période. Je crois donc que ces quatre points sont la clé de la philosophie et de l’approche liées aux facteurs et expliquent bien pourquoi vous voudriez les intégrer à votre portefeuille.
[LES FACTEURS DE RENDEMENT DES ACTIONS REPRÉSENTATIFS PEUVENT ÊTRE UTILISÉS SEULS OU EN COMBINAISON]
La prochaine diapositive va plus en détail en ce qui a trait à la rationalisation de chaque facteur. Nous pouvons tous nous procurer un FNB. Comme je l’ai dit, il y en a 750 seulement au sein du marché canadien. Pour chacun des facteurs sur la diapositive, il existe un FNB au Canada que vous pourriez aller acheter dès aujourd’hui pour obtenir une exposition à un facteur individuel.
Bien entendu, il y a le marché en soi, et les actions qui ont obtenu un rendement supérieur à celui des obligations et des espèces. On peut tous acheter des actions canadiennes et américaines à environ cinq ou six points de base de nos jours. Il s’agit donc probablement des données sur le marché de votre portefeuille.
Donc, ce que j’essaie de vous dire, c’est qu’une stratégie multifactorielle combine ces facteurs dans un seul et même portefeuille pour tirer profit de plus d’une prime dans le cadre d’une approche de placement intégrée. Selon moi, il n’y a pas vraiment de différence avec un fonds équilibré.
Le fonds équilibré combine, bien entendu, des actions, des titres à revenu fixe et des espèces, dans le but d’offrir un bon rendement, et un bon rendement ajusté au risque sur une période donnée.
Une stratégie multifactorielle peut être comparée à un fonds équilibré, car elle offre une exposition à des facteurs individuels dans un seul portefeuille qui, au fil du temps, devrait obtenir un rendement plus stable que si seulement l’un des facteurs figurait dans votre portefeuille.
[DIVERSIFICATION DES FACTEURS]
La prochaine diapositive ressemble un peu à la précédente, mais met une fois de plus en évidence les quatre facteurs et les définit. La valeur est probablement le facteur que la plupart des personnes qui participent à l’appel d’aujourd’hui connaissent le mieux.
Ce facteur tient compte des titres sous-évalués, et a tendance à enregistrer de bons rendements durant les périodes d’expansion économique. Au bout du compte, tout est une question d’attentes. Je crois que nous avons tous déjà vu ou même possédé une action qui a d’abord obtenu un rendement exceptionnel, mais dont la valeur s’est rapidement détériorée.
Par exemple, si un titre a affiché un gain de 1 $, mais que le marché s’attendait à 1,10 $, la réaction ne sera pas favorable. Par contre, pour ce qui est de la valeur, les attentes ne sont pas aussi élevées. Par exemple, si le marché s’attend à une hausse de 0,01 $ par action, mais que la valeur du titre augmente de 0,02 $, le rendement a été supérieur aux attentes et cette nouvelle se reflète sur le cours de l’action.
Je voulais donc vous présenter les facteurs une fois de plus sur une même diapositive et renforcer le fait que chacun des facteurs a fait l’objet d’une évaluation poussée dans le cadre de recherches universitaires. Ils ont été étudiés par des universitaires et des sociétés de placement.
Leur efficacité au sein des marchés a également fait l’objet d’études. Que ce soit en Amérique du Nord, en Europe ou en Asie, la valeur obtient un bon rendement au fil du temps. Les raisons comportementales indiquées dans une diapositive précédente devraient favoriser un bon rendement dans l’avenir aussi.
[PLAIDOYER EN FAVEUR DES PLACEMENTS MULTIFACTORIELS]
Changeons un peu de sujet et entrons dans le détail. Nous avons parlé un peu des facteurs individuels dans les diapositives précédentes et de la justification de ces placements. Passons maintenant aux fonds multifactoriels.
[PLAIDOYER EN FAVEUR DES FONDS MULTIFACTORIELS]
Les arguments en faveur des fonds multifactoriels sont simples : la diversification, la diversification et la diversification. Si vous désirez adopter une approche multifactorielle pour votre portefeuille, c’est la raison principale. J’ai déjà expliqué que les facteurs sont cycliques et que ces cycles sont uniques. Si vous regardez le rendement individuel des facteurs aux États-Unis à la fin de décembre 2018, celui de la valeur est nettement supérieur à celui des trois autres.
Pensez-y. Si vous croyez que la valeur est un facteur qui a du potentiel et que vous désirez ajouter une position à votre portefeuille pour tirer profit des rendements potentiels, avez-vous la discipline de conserver le placement pendant 10 ans?
Peut-être que oui, mais au bout du compte, il est très difficile de déterminer quand un facteur aura un bon rendement. Je crois que c’est l’un des principaux points en faveur d’une approche multifactorielle. Vous aurez tout de même une exposition à la valeur dans un fonds multifactoriel, mais le rendement sera plus stable au fil du temps. Je me suis seulement concentré sur quatre ou cinq facteurs aujourd’hui, mais il y en a littéralement des centaines.
Un universitaire en a même défini 600, mais peu d’entre eux sont largement acceptés comme crédibles. Il en a défini 600, mais au bout du compte, ceux qui sont vraiment acceptables sont les cinq mentionnés plus tôt. Ce sont donc eux qui semblent en fait fonctionner dans différents marchés, que ce soit le Canada, les États-Unis, l’Europe, l’Amérique latine ou l’Asie-Pacifique, et j’ai de très bonnes raisons de croire qu’ils continueront de le faire.
[PAR SA NATURE, LE RENDEMENT DES FACTEURS PEUT ÊTRE CYCLIQUE]
À cette diapositive, je tenais à quantifier ce concept, dans ce cas-ci pour le marché canadien et l’indice composé S&P/TSX. Nous avons fait beaucoup de travail au sein de Gestion d’actifs CIBC et de Marchés mondiaux CIBC. Et dans cette diapositive, nous avons examiné certaines stratégies. Il s’agit du rendement d’un portefeuille équipondéré d’environ 30 actions canadiennes.
Le tableau observe les quatre facteurs mentionnés plus tôt et présume que les portefeuilles sont équilibrés chaque trimestre. Selon moi, il faut interpréter ce tableau en regardant la ligne du milieu. Il s’agit bien entendu des rendements relatifs à l’indice composé S&P/TSX.
Si on regarde l’année 2018, on peut constater qu’un portefeuille équipondéré qui contient tous ces facteurs a un rendement supérieur à l’indice de 1 %. Je crois qu’il est important de retenir, si vous prenez un peu de recul et observez ce tableau des cours, que certains éléments deviennent plutôt évidents. Les portefeuilles équipondérés se trouvent vers le milieu du tableau.
Le contenu de la diapositive est un peu aléatoire. Les couleurs se retrouvent un peu partout. De plus, la différence entre une année et une autre, lorsque l’on regarde les données de 2007 à 2018, est plutôt importante pour ce qui est du facteur au meilleur rendement et des facteurs au pire rendement.
Pour certaines années, cette différence peut s’élever à 30 % ou à 40 %. Je crois que certains des éléments qui ressortent sont qu’une stratégie multifactorielle équipondérée se tient vers le milieu du tableau et permet de mitiger l’aspect cyclique. Il ne s’agit pas nécessairement du pire ou du meilleur rendement pour de nombreuses années.
Comme un fonds équilibré, cette stratégie vous offre en quelque sorte un compromis par rapport à chacun des facteurs individuellement. Je pense donc que cette diapositive est importante. La prochaine diapositive montre les mêmes facteurs, mais aux États-Unis. Nous avons appliqué le même processus par rapport à l’indice S&P 500.
Nous arrivons à un résultat similaire. Nous nous pencherons sur certaines conjonctures du marché vers la fin de la présentation où une stratégie multifactorielle ne serait pas aussi optimale qu’une stratégie axée sur la capitalisation boursière et expliquerons pourquoi.
En 2016 et en 2017, les marchés étaient vraiment dictés par une dynamique, et vous pouvez le voir en observant le rendement des titres du groupe FAANG, soit les Facebook, Amazon, Netflix et Google de ce monde. Si vous regardez de la fin de 2016 jusqu’à la fin de l’an dernier, ces titres, et il y en a très peu, soit quatre ou cinq, ont en fait contribué à plus de 50 % du rendement de l’indice S&P 500.
Le marché était donc très précis. Je parlerai un peu de certaines des conjonctures plus tard dans la présentation. Au Canada et aux États-Unis, je crois qu’une stratégie multifactorielle compense certaines hausses et certaines baisses par rapport aux facteurs individuels. Bien entendu, la différence entre le meilleur et le pire rendement peut être assez importante sur cette diapositive. Elle peut être supérieure à 40 % dans une année donnée.
[COMMENT LES PORTEFEUILLES DE FNB MULTIFACTORIELS SONT-ILS CONSTRUITS? COMMENT LES FACTEURS SONT-ILS GÉNÉRALEMENT DÉFINIS?]
La prochaine section porte sur les FNB multifactoriels et leur construction. J’en ai parlé un peu à une diapositive précédente. Je crois qu’une bonne chose au sujet de ces facteurs en particulier est que les définitions se ressemblent d’une entreprise de FNB à l’autre. Prenons pour exemple la valeur. Il n’y a pas tant de façons de la définir.
Évidemment, la définition la plus universelle consiste à choisir un univers de placements, comme l’indice composé TSX, et à effectuer un classement en fonction de la valeur, comme le plus faible ratio cours/bénéfice et cours/valeur comptable. Je crois que la plupart des FNB multifactoriels utilisent en quelque sorte la même définition.
Certains FNB adoptent une définition particulière, ou recherchent seulement le plus faible ratio cours/bénéfice plutôt que les deux ratios. Lorsque vous faites votre diligence raisonnable quant aux fonds multifactoriels, il s’agit de l’un des points à prendre en considération, car si l’on tient compte du principe selon lequel les stratégies passives, le bêta stratégique et les stratégies actives ont une place dans votre portefeuille, il faut voir le bêta stratégique comme une stratégie active. Vous devez faire votre diligence raisonnable et comprendre comment le portefeuille est construit, car de petites différences entre les différents émetteurs de FNB peuvent avoir des conséquences importantes quant au profil risque-rendement de votre portefeuille.
Je tenais à mettre en évidence la dynamique mentionnée plus tôt. La définition standard de ce facteur au rendement sur un an. Certains émetteurs tiennent compte d’une volatilité historique et effectuent un classement selon la dynamique. La faible volatilité correspond généralement aux données historiques de trois ans et est donc sensible aux fluctuations globales du marché.
D’autres personnes tiennent compte de l’écart type. Je tenais à mettre en évidence les facteurs et la façon dont ils sont définis sur le marché. Si vous comparez quelques FNB multifactoriels pour votre portefeuille, tenez-en compte, car la méthodologie est transparente. Quelle est la définition pour l’émetteur de FNB ou le fournisseur d’indices?
[CONSTRUCTION D’UN PORTEFEUILLE MULTIFACTORIEL : APPROCHE INTÉGRÉE OU ISOLÉE?]
Un autre élément intéressant du portefeuille multifactoriel est sa construction. Il y a quelques façons de faire. Il y a l’approche isolée, aussi appelée approche descendante. Prenons pour exemple Goldman Sachs, aux États-Unis. L’entreprise a quatre catégories d’actions en quelque sorte. Une catégorie représente la faible volatilité, donc les actions sont classées uniquement en fonction de ce facteur. Il y a une autre catégorie pour la valeur, une autre pour la qualité, et une autre pour la dynamique.
Les quatre sous-portefeuilles sont ensuite regroupés. L’approche intégrée est une autre façon de faire. Le portefeuille est en fait construit en tenant compte des quatre facteurs au niveau des titres individuels. Par exemple, je pourrais avoir l’indice composé S&P/TSX comme univers de placements. Je pourrais faire une évaluation par rapport aux liquidités.
Disons que je trouve les 100 titres les plus liquides de l’indice. Ensuite, j’évaluerais chacun de ces titres en fonction de tous ces différents facteurs. Par exemple, quel est le classement de BCE par rapport à la valeur, à la qualité, à la dynamique, à la faible volatilité? Ensuite, vous pouvez trouver une note mixte.
Si la note est élevée dans mon univers de placements, je peux ajouter le titre à mon portefeuille. Pour faire une comparaison, au Canada, la plupart des FNB multifactoriels adoptent l’approche intégrée. Aux États-Unis, on voit plutôt l’approche isolée. Je crois qu’il est tout de même utile, si vous faites votre diligence raisonnable pour ces produits, de regarder comment le portefeuille est construit, car les différentes approches n’ont pas les mêmes conséquences prévues sur votre profil risque-rendement, et comment l’univers des placements est combiné.
C’est un peu comme un casse-tête. Il faut avoir tous les morceaux et aussi savoir comment les assembler pour créer un portefeuille qui répond à vos objectifs de risque et de rendement. Je pense donc que cette diapositive est importante sur le plan de la diligence raisonnable.
[APERÇU DE LA MÉTHODOLOGIE – EN RÉSUMÉ]
Cette diapositive est un résumé. Je vais y consacrer quelques minutes, car je crois qu’elle est importante. Il existe évidemment de nombreuses stratégies sur le marché. Comme je l’ai mentionné plus tôt, il existe actuellement 60 FNB multifactoriels. Je suis certain que nous allons constater une augmentation dans l’avenir.
De nombreuses sociétés de fonds communs de placement font leur entrée sur le marché des FNB. Ce sont certaines des stratégies qui semblent être lancées. Au cours de la dernière année, j’en ai vu une vingtaine. Il est toutefois important de comprendre la méthodologie de construction pour évaluer les forces et les faiblesses des différentes stratégies.
Si nous achetons tous un fonds commun de placement fondamental actif, nous effectuons notre diligence raisonnable et désirons connaître la philosophie du gestionnaire. Évidemment, nous portons une attention particulière au rendement historique. Par contre, c’est vraiment la philosophie du gestionnaire qui compte.
Comment compte-t-il ajouter de l’alpha à long terme? Comment construit-il le portefeuille? Comment contrôle-t-il le risque? Il en va de même pour les stratégies multifactorielles. Voici un cadre que vous devriez tous trouver utile lorsque vous faites votre diligence raisonnable. Quel est l’univers de sélection du FNB? Est-il très vaste?
A-t-il surtout une grande capitalisation? Offre-t-il une exposition aux actions à grande, à moyenne et à faible capitalisation, ce qui lui permettrait d’obtenir un rendement supérieur à l’indice à long terme? Quels sont les facteurs visés? Est-ce les quatre facteurs mentionnés à la diapositive précédente? Plutôt que la faible volatilité, est-ce le volume qui est ciblé?
Assurez-vous de connaître les facteurs que le FNB vise ainsi que la façon dont les facteurs sont mesurés et définis. J’ai brièvement mentionné les définitions de chaque facteur, mais prêtez attention à la façon dont les facteurs sont définis. La définition est-elle générale? Est-elle précise? Aide-t-elle à cibler des titres précis permettant de répondre aux objectifs de placement du fonds? Comment les facteurs sont-ils combinés?
Voilà qui nous ramène à l’approche isolée et à l’approche intégrée. Ensuite, il faut se demander avec quel niveau d’énergie le fonds recherche les facteurs visés. Voilà pour le cadre. Je vous suggère d’étudier les produits au moyen de ce cadre. Cela nous amène en fait aux questions à droite du tableau.
Certaines de ces questions sont selon moi plutôt importantes. Il faut notamment se demander si des contrôles s’appliquent à la rotation des titres en portefeuille. Un grand nombre de ces stratégies font généralement l’objet d’essais à rebours par rapport aux données historiques. On dit souvent que les essais à rebours ont toujours l’air positifs.
En théorie, c’est une chose d’avoir un FNB multifactoriel, mais son application réelle, comme des frais de gestion peu élevés, mais un gestionnaire qui a beaucoup de frais d’opération, doit être prise en considération. Il faut aussi tenir compte de la fréquence de repositionnement. La plupart des fonds effectuent un repositionnement deux fois par année ou chaque trimestre.
Soyez à l’affût des zones tampons. Ces zones sont en quelque sorte liées à la transparence des méthodologies. Un document de méthodologie présenterait ces renseignements. Voici ce que je veux dire par repositionnement. Disons que j’ai un portefeuille de 100 actions et que j’effectue un nouveau classement de ces actions lors de mon repositionnement trimestriel.
L’une de ces actions ne respecte plus les critères. Par exemple, elle est passée de 100 à 103 dans mon classement. Je décide donc de la vendre. Si son classement est plus élevé au prochain trimestre, je peux la racheter. Une zone tampon permet de conserver une action qui passe à un rang inférieur. Certains gestionnaires les utilisent pour limiter la rotation inutile des titres. C’est donc un point important à retenir.
Il faut aussi tenir compte de la gestion des actions particulières dans le portefeuille. Comme le gestionnaire réduit-il les risques idiosyncrasiques ou les risques de chaque action? Je crois que bien des stratégies multifactorielles appliquent une équipondération à leurs portefeuilles et, ce faisant, ont par défaut une plus faible exposition à la capitalisation que dans le cas d’une capitalisation boursière. Je crois que ces questions et que les répercussions sont étroitement liées et qu’il faut en tenir compte lors du processus de diligence raisonnable pour ce qui est des stratégies multifactorielles.
[INTÉGRATION D’UNE STRATÉGIE MULTIFACTORIELLE À VOTRE PORTEFEUILLE]
Passons à l’intégration d’une stratégie multifactorielle à votre portefeuille. Nous avons passé en revue la méthodologie et certains des critères à prendre en considération.
[COMMENT LES INVESTISSEURS PEUVENT-ILS UTILISER LES FNB MULTIFACTORIELS?]
Je crois qu’il y a deux façons de tirer parti d’une stratégie multifactorielle dans votre propre portefeuille. Il peut s’agir d’un placement de base dans un portefeuille sous gestion active. Elle peut aussi être utilisée avec un FNB passif pour offrir un potentiel de rendement supérieur. Cela nous ramène en quelque sort à la diapositive qui contenait des cercles sur les stratégies possibles, comme la stratégie passive, le bêta stratégique et la stratégie active.
Ne vous méprenez pas. Je suis tout à fait d’accord avec l’idée d’avoir une exposition à la capitalisation boursière canadienne à six points de base. Par contre, qu’est-ce que le FNB multifactoriel apporte à mon portefeuille? Et surtout, quel est le coût? Qu’est-ce qu’il coûte de plus qu’un indice standard fondé sur la capitalisation boursière?
Je crois que ce sont des éléments importants à prendre en considération. Au bout du compte, on cherche à obtenir de l’alpha, comme un rendement supérieur à un indice. Si vous combinez déjà des approches passive et active dans votre portefeuille, comme des fonds communs de placement actifs et une stratégie passive à faibles coûts, je crois qu’un FNB multifactoriel pourrait convenir à votre portefeuille et vous donner un autre outil pour obtenir un rendement en demeurant conscient des coûts supplémentaires.
Au bout du compte, tous les participants d’aujourd’hui sont peut-être des investisseurs autonomes. Je trouve intéressante la situation de FTSE Russell, un émetteur d’indices important à l’échelle mondiale. L’entreprise publie chaque année un sondage sur le bêta intelligent. L’entreprise a publié un sondage en 2018 et a discuté avec des conseillers canadiens au Canada.
Elle a interrogé un échantillon de plus de 100 spécialistes en services financiers au Canada et leur a demandé leur utilisation prévue du bêta stratégique, s’ils utilisent cette stratégie actuellement et s’ils envisagent de l’utiliser dans l’avenir, soit d’ici trois ans. Fait intéressant, 54 % des conseillers canadiens s’attendent à ce que leur utilisation du bêta stratégique augmente pendant cette période.
Je crois que c’est de bon augure pour la croissance du bêta stratégique. Évidemment, j’ai parlé de cette stratégie sur le plan de l’émission de produits. Un très grand nombre de produits sont lancés sur le marché. Voilà qui nous amène aux derniers points importants de la diapositive. Selon les investisseurs, quelle est la place du bêta stratégique dans leur portefeuille?
En tout, 80 % des investisseurs voient la place de cette stratégie dans leur portefeuille en combinaison avec la gestion active. En fait, si je paie 1 % ou plus pour un fonds actif, quelle est la valeur de ce fonds? Je pourrais me procurer un FNB multifactoriel pour la moitié du prix. Je crois que bien des gens le voient comme un complément à un gestionnaire actif ou comme un remplacement à un gestionnaire actif à coûts élevés.
Et 43 % des investisseurs le voient comme un complément à une gestion passive, c’est-à-dire qu’ils pourraient accorder une petite place à un FNB multifactoriel qui pourrait obtenir un rendement supérieur à une exposition passive au fil du temps. Ce sont donc les types d’utilisations que l’on peut constater.
Pour ce qui est des stratégies multifactorielles, contrairement aux facteurs individuels, où je pourrais vouloir me concentrer sur la valeur, car j’évalue que ce facteur aura un bon rendement au cours de la prochaine année, il s’agit davantage d’une décision tactique touchant un portefeuille déjà bien diversifié. Les investisseurs voient davantage les stratégies multifactorielles comme une répartition stratégique, et je suis d’accord avec eux.
[SCÉNARIOS SUR LE MARCHÉ QUI PEUVENT TOUCHER LE RENDEMENT D’UNE STRATÉGIE MULTIFACTORIELLE]
Passons aux scénarios sur le marché qui peuvent toucher le rendement d’une stratégie multifactorielle. J’ai mentionné pendant la présentation qu’il est important de noter que les facteurs, comme toute autre approche, peuvent connaître une période de rendement inférieur par rapport à un indice de référence pondéré selon la capitalisation boursière, et que le cycle de certains facteurs est plus long que celui d’autres facteurs.
Je tenais à discuter de certaines conjonctures avec vous. Même un indice à capitalisation boursière connaît des périodes de bon et de moins bon rendement. Nous sommes tous d’accord qu’à certains moments, le marché dépasse les attentes ou ne les atteint pas du tout. Un exemple consiste en l’année 1999, pendant laquelle le marché était plutôt dynamique.
Prenons pour exemple l’indice S&P 500 en 1999. Seulement 38 entreprises dans l’indice ont contribué à la moitié du rendement dans cette conjoncture du marché pendant cette année. Évidemment, sur le plan du rendement, après l’éclatement de la bulle technologique, le marché s’est replié de façon importante.
Si vous regardez les stratégies multifactorielles et certains des critères indiqués dans le tableau, l’un des points importants que j’ai mis en évidence est que la répartition par capitalisation boursière favorise une grande capitalisation au sein de l’indice de référence. Nous avons tendance à voir les stratégies multifactorielles obtenir un rendement inférieur, surtout si les titres sont équipondérés.
Évidemment, si de nombreux facteurs ont un bon rendement pendant une année donnée, disons que les quatre facteurs ont eu un bon rendement, les chances qu’une approche multifactorielle ait un meilleur rendement qu’un facteur individuel pendant cette année sont plutôt élevées. Cela vous donne une bonne idée des différentes conjonctures du marché où une stratégie multifactorielle aurait généralement un bon ou un moins bon rendement. Par contre, il faut savoir qu’il n’y a pas de solution miracle. Il y aura toujours des périodes de rendement inférieur. Je crois cependant qu’il est important de retenir qu’il peut s’agir d’un bon ajout pour diversifier votre portefeuille.
[PRINCIPAUX POINTS À RETENIR]
Nous avons vu beaucoup de contenu aujourd’hui. Évidemment, il y a toute la recherche universitaire qui appuie les facteurs. Cependant, si j’avais à résumer la présentation, il y a quelques points importants à retenir. Beaucoup de nouveaux produits multifactoriels, plus de 20 en fait, ont été lancés depuis 2017.
J’ai mentionné qu’il y avait 60 produits, mais plus de 20 ont été lancés au cours de la dernière année. La tendance devrait se poursuivre. L’avantage potentiel des FNB factoriels dans un portefeuille est le potentiel de rendement supérieur. Les recherches universitaires montrent que les facteurs peuvent obtenir un meilleur rendement à long terme qu’un indice de référence général.
Une stratégie multifactorielle vous donne une exposition diversifiée. Nous avons parlé des écarts importants et des facteurs individuels d’année en année. Je crois que les deux tableaux des cours au milieu de la présentation expliquaient bien ce point. Je crois que l’un des points les plus importants au sujet des stratégies multifactorielles est qu’elles peuvent inculquer des comportements importants chez les investisseurs.
Je pose souvent la question suivante : « Avons-nous tous des fonds excédentaires à placer pendant 10 ans pour obtenir un rendement supérieur? » Certains d’entre nous peuvent le faire, mais un grand nombre de personnes n’ont pas les fonds nécessaires. Une stratégie multifactorielle offre une exposition diversifiée et permet de se concentrer sur les rendements à long terme plutôt que sur les rendements individuels à court terme.
Pour terminer la présentation, vous vous souvenez du tableau en entonnoir sur la diligence raisonnable? Il est important de bien comprendre comment votre produit factoriel est construit et conçu et la place qu’il peut occuper dans votre portefeuille. Il faut aussi être conscient des coûts. Tenez compte de ce que vous obtenez en achetant des actions américaines à six ou sept points de base et des actions canadiennes à cinq points de base. Voulez-vous vraiment payer 80 ou 90 points de base pour un produit multifactoriel?
Si vous le faites, vous devez évidemment faire votre diligence raisonnable quant à ce produit et en tenir compte. Voilà qui conclut la partie officielle de la présentation. Le temps est venu d’ouvrir les lignes et de répondre à vos questions.
[SÉANCE DE QUESTIONS]
Merci beaucoup David pour votre présentation très éclairante. Pendant que David passe en revue quelques-unes des questions, je précise aux participants qui se sont joints à nous après le début de la présentation qu’ils peuvent inscrire leurs questions dans le volet prévu à cette fin à droite de leur écran.
Si vous êtes inscrit à l’atelier virtuel d’aujourd’hui et que souhaitez le réécouter, vous n’avez qu’à cliquer sur le lien que vous recevrez par courriel. Je demande aux participants de bien vouloir se limiter aux questions qui portent sur le sujet d’aujourd’hui, soit les FNB multifactoriels, et d’éviter de poser des questions relatives à un titre ou à une société en particulier.
De bonnes questions commencent à arriver. Donnons la parole à David. OK, je m’en occupe. Nous avons une question. La voici. « Pouvez-vous donner quelques exemples d’excellent rendement dans le secteur des FNB multifactoriels? »
Bonne question. Merci. Dans le marché des stratégies multifactorielles, il y a quelques entreprises que je vous suggère de prendre en considération. Templeton et Manuvie sont des références. Les entreprises offrent des expositions différentes, que ce soit au Canada, aux États -Unis, à l’étranger et dans les marchés émergents. Si vous cherchiez une liste des entreprises ayant un excellent rendement, ce sont celles-ci qui s’y trouveraient quant à leur rendement.
Merci beaucoup David. Ce semble bien être tout le temps dont nous disposions aujourd’hui. Les participants conviendront certainement avec moi que vos observations ont été très enrichissantes. Merci de nous avoir offert cette excellente présentation. Si vous avez des questions ou des commentaires, visitez le site Web de Pro-Investisseurs ou communiquez avec nous par téléphone, par clavardage ou par courriel.
[MERCI]
Merci encore d’avoir été des nôtres aujourd’hui.
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