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[INTRODUCTION AUX STRATÉGIES D’OPTIONS]
Le 15 novembre 2017
[Animatrice :]
Bonjour à tous, et merci d’être des nôtres aujourd’hui. Au nom de Pro-Investisseurs CIBC, je vous souhaite la bienvenue à cet atelier virtuel donné par Conrad Martin et Alexandra Szatan. Je m’appelle Dimple, et je serai votre animatrice pour cette activité. Voici maintenant quelques points à noter avant de commencer.
[COMMANDES]
Si vous voulez voir la présentation en mode plein écran, cliquez sur les flèches d’agrandissement situées dans le coin supérieur droit de l’écran. Si vous avez des questions pendant la présentation, veuillez les prendre en note, vous pourrez les poser à la fin de la présentation.
[AVIS]
De plus, Services Investisseurs CIBC inc. ne donne pas de conseils de placement, ni de conseils fiscaux ou de recommandations; par conséquent, toute la matière présentée aujourd’hui l’est uniquement à titre informatif. De plus, nous enregistrons la séance d’aujourd’hui, et un lien sera envoyé par courriel à toutes les personnes qui se sont inscrites en ligne.
[CONFÉRENCIERS]
Aujourd’hui, notre objectif est d’examiner rapidement les principes de base de la négociation d’options. À partir de là, nous passerons à des stratégies d’amélioration du rendement telles que la vente d’options d’achat couvertes et la prise ferme, et à des stratégies directionnelles telles que les écarts sur options de vente et les écarts sur options d’achat. Nous sommes privilégiés d’avoir Conrad et Alexandra avec nous aujourd’hui. Conrad est directeur en chef à Marchés des capitaux CIBC, du côté des ventes au comptoir des dérivés d’actions institutionnelles. Quant à Alexandra, elle est analyste à Marchés des capitaux CIBC dans le Groupe Solutions de gestion de patrimoine, qui se spécialise dans les dérivés d’actions et les solutions de financement de rechange. Sans plus attendre, souhaitons leur bienvenue.
[INTRODUCTION AUX STRATÉGIES D’OPTIONS]
[TABLE DES MATIÈRES]
[Alexandra :]
Donc, comme nous venons de l’entendre, au cours de cet atelier virtuel, nous allons commencer par un aperçu général des options, ainsi qu’un rappel des principes fondamentaux qui s’y rapportent. Ces connaissances serviront de base pour le prochain segment, au cours duquel nous examinerons plusieurs stratégies d’options, leur construction, leur fonctionnement et les scénarios applicables. D’abord, que sont les options et pourquoi les utilise-t-on? Les contrats d’option sont des contrats qui accordent des droits précis aux acheteurs et imposent certaines obligations aux vendeurs. En négociation d’options, vous pouvez être acheteur ou vendeur; c’est plutôt souple. Il peut s’agir d’opérations très spéculatives, ou très prudentes, ou les deux à la fois, selon le moment et la manière de les utiliser. En général, les investisseurs peuvent prendre part à des opérations plus ou moins prudentes ou spéculatives selon les circonstances, notamment selon les conditions du marché, les cours boursiers, ou même le montant de liquidités dont dispose un investisseur dans son compte de négociation. Sachant cela et compte tenu de la flexibilité des options, il est clair que le degré de risque que chacun prend varie. Les négociateurs peuvent constituer des stratégies d’options des plus simples, comprenant une seule option, aux plus complexes, faisant appel à plusieurs positions d’options à la fois.
[POURQUOI UTILISER DES OPTIONS?]
Par ailleurs, il existe de nombreuses façons d’utiliser les options. Par exemple, pour couvrir certains risques liés aux titres de votre portefeuille, comme le risque de baisse, pour être en mesure de générer un revenu et pour pouvoir prendre les bénéfices sans avoir à vendre les actions de votre portefeuille, améliorant ainsi votre rendement, pour accéder à la liquidité du marché lorsque vous envisagez d’acheter ou de liquider certaines positions en actions, ainsi que pour créer de l’alpha au moyen d’une stratégie événementielle, laquelle pourrait exploiter des fusions et acquisitions, ou peut-être des présentations de résultats. Comme vous pouvez le voir, il existe de nombreuses façons de tirer parti de la négociation d’options dans votre stratégie de placement globale.
[ACTIVITÉ DU MARCHÉ DES OPTIONS CANADIEN]
Maintenant, avant d’entrer dans le vif du sujet, nous tenions à vous montrer l’évolution du marché des options ici, au Canada. Au cours de la dernière décennie, le marché des options au Canada a connu une forte croissance, comme vous pouvez le constater sur le graphique de la diapositive. Ce graphique montre le volume d’options sur actions, sur FNB et sur indices de 2001 à 2015.
[TYPES D’OPTIONS]
Pour bien comprendre la façon dont les options apportent des avantages de couverture, il faut connaître la terminologie. Chaque option se définit au moyen de quatre termes normalisés. C’est-à-dire que les termes sont toujours les mêmes, ils ont toujours le même sens et ils s’appliquent à toutes les options cotées. Donc, si vous envisagez d’acheter ou de vendre une option, vous savez exactement ce que sont les modalités contractuelles de cet actif. Ces quatre termes sont : en premier lieu, le type d’option. Ce peut être une option d’achat, selon laquelle l’acheteur a le droit, mais non l’obligation d’acheter des titres à un prix d’exercice prédéterminé, et qui est considérée comme une stratégie haussière. Ou une option de vente, selon laquelle l’acheteur a le droit, mais non l’obligation de vendre un titre à un prix d’exercice prédéterminé, et qui est considérée comme une stratégie baissière.
Le deuxième terme correspond au prix d’exercice. Il s’agit du prix fixé auquel l’option d’achat ou de vente peut être exercée. Ce prix demeure inchangé pour toute la durée de l’option, et est indépendant du cours actuel des actions. Le troisième terme est le titre sous-jacent, chaque option renvoie à une action ou à un titre en particulier, qui demeure également inchangé pour la durée de vie de l’option. Enfin, le dernier terme est la date d’expiration, c’est-à-dire le mois et la date à laquelle l’option cessera d’exister; chaque option est identifiée au moyen d’un mois d’expiration précis. Les options cotées expirent le troisième samedi de leur mois d’expiration, et le dernier jour de négociation est le vendredi précédent. Outre le classement dans les catégories options d’achat et de vente, on peut classer les options comme étant européennes ou américaines. Ce classement se rapporte au moment où l’option peut être exercée. Les options européennes ne peuvent être exercées qu’à la date d’expiration, tandis que les options américaines peuvent être exercées pendant la durée de vie de l’option. Néanmoins, les options des deux catégories peuvent être négociées à tout moment avant leur expiration. D’autre part, quand vous décidez de négocier une option, selon que vous vouliez acheter ou vendre, votre position pourra être qualifiée de position acheteur ou de position vendeur. Par exemple, si vous achetez une option d’achat, vous êtes en position acheteur, et si vous la vendez, vous êtes en position vendeur et selon votre position, vous souhaiterez que le cours de l’action augmente ou baisse. Ainsi, à supposer que vous soyez en position acheteur sur une option d’achat, vous voudrez que les prix sous-jacents augmentent, car cela vous assurera que l’option prendra de la valeur. Par contre, si vous êtes en position vendeur sur une option d’achat, vous espérerez que l’actif sous-jacent reste au même prix ou que son prix baisse, afin de pouvoir simplement encaisser la prime et d’éviter l’assignation. Les positions acheteurs sont ouvertes au moyen de ce qu’on appelle un ordre d’achat pour ouvrir, et fermées au moyen d’un ordre de vente pour fermer, tandis que des positions vendeur sont ouvertes au moyen d’un ordre de vente pour ouvrir, et fermées au moyen d’un ordre d’achat pour fermer. Notre atelier virtuel traite des options cotées en bourse, pour lesquelles tous les termes normalisés dont je viens de parler s’appliquent, mais nous tenons aussi à mentionner que les options peuvent se négocier hors cote. Ce genre d’opérations est généralement exécuté entre des institutions financières ou des clients institutionnels. Toutefois, des produits structurés, qui peuvent également contenir des options hors cote intégrées, sont offerts aux investisseurs de détail comme vous.
[VARIABLES DU PRIX DES OPTIONS]
Je vais examiner rapidement quelques renseignements sur les prix des options, et il est important de noter que le prix d’une option est aussi appelé « prime », et que la prime n’est pas fixe. En fait, elle varie constamment, pendant la durée de vie de l’option, et l’orientation ainsi que l’intensité de ces variations dépendent d’une multitude de facteurs. Le modèle d’évaluation des options Black-Scholes-Merton est l’outil d’évaluation des prix le plus couramment utilisé par les professionnels qui négocient des options sur actions et sur indices boursiers afin de déterminer le juste prix. Dans le cas des actifs courants, comme une action ou obligation, il n’y a en fait qu’une seule variable à surveiller, et c’est le prix de l’actif en tant que tel. Nous pourrions nous contenter de vérifier simplement le prix d’option ou la prime, mais du point de vue de la gestion du risque, il est important de comprendre les principaux facteurs qui déterminent le prix des options. Selon le modèle Black-Scholes, six facteurs différents influencent le prix d’une option. Le premier est le prix d’exercice, que nous examinons par rapport au prix au comptant. Par exemple, un prix d’exercice plus élevé par rapport au prix au comptant réduit la probabilité qu’une option d’achat soit dans le cours, tandis que du côté des options de vente, un prix d’exercice élevé par rapport prix au comptant augmente la probabilité qu’une option de vente soit dans le cours. Et c’est particulièrement vrai dans le cas des options qui sont dans le cours. Le deuxième facteur déterminant est le temps à courir jusqu’à l’expiration. Plus il reste de temps à courir avant l’expiration d’une option, plus il est probable qu’elle soit dans le cours, donc, un temps plus long à courir jusqu’à l’échéance signifie une valeur plus grande, une prime plus élevée. Le troisième grand facteur est la volatilité implicite. Celle-ci représente la volatilité attendue de l’action sous-jacente. Une volatilité plus élevée augmente la probabilité que l’option soit dans le cours. Pour négocier efficacement des options, les acheteurs et les vendeurs doivent se forger une opinion sur la volatilité pendant la durée de l’opération, car ces prévisions sur la volatilité influencent les primes d’options. Les autres composantes du prix des options énumérées sur la diapositive sont les cours boursiers actuels, les taux d’intérêt et les dividendes. Donc, pour prévoir la façon dont le prix d’une option se comportera par suite du changement de l’un ou l’autre de ces six facteurs que nous avons examinés brièvement, un calcul différentiel peut être appliqué au modèle Black-Scholes d’évaluation du prix des options pour créer des équations qui permettront d’expliquer la sensibilité des prix. Vous n’avez pas vraiment à effectuer le calcul vous-même, il existe des formules analytiques que vous pouvez utiliser et, dans les faits, le calcul pourrait être effectué pour vous dans les écrans d’évaluation du prix des options. Les négociateurs utilisent cinq principales sensibilités pour prévoir, mesurer et comprendre le comportement des prix d’options. Alors, je vais parcourir brièvement trois de ces définitions, les trois principales qui sont habituellement surveillées. La première est le delta. Il s’agit d’une mesure de la sensibilité du prix d’une option en cas de variation de la valeur de l’actif sous-jacent auquel elle renvoie. La deuxième est le gamma, qui correspond à la mesure de la sensibilité du delta en cas de variation de la valeur de l’actif sous-jacent. Le troisième, le véga, mesure la sensibilité du prix d’une option à une variation… à une variation de la volatilité de l’actif sous-jacent.
[VALEUR DE L’OPTION]
Donc, la valeur totale d’une option, que nous appelions jusqu’ici la prime de l’option ou le prix de l’option, correspond à la somme de sa valeur intrinsèque et de la valeur temps. La valeur intrinsèque correspond simplement à la différence entre le prix des titres sous-jacents et le prix d’exercice de l’option. Toute valeur que paie un investisseur pour une option au-delà de sa valeur intrinsèque s’appelle la valeur temps. Soit dit en passant, la valeur temps est aussi appelée valeur extrinsèque ou prime de volatilité, et il est possible qu’une option, vous savez, ait une valeur intrinsèque nulle, mais présente quand même une valeur globale positive. Cette valeur représente le temps qu’il reste, lorsqu’il est encore possible que le cours des titres sous-jacents de fluctuent en votre faveur. La valeur temps diminue tout au long de la durée de l’option pour atteindre zéro à la date d’expiration. C’est une valeur prévisible dont la régression augmente vers la fin de la durée de vie de l’option.
[« DEGRÉ DE PARITÉ »]
Le dernier concept que nous verrons dans le cadre de ce rappel sur les options est le « degré de parité ». Il s’agit de la probabilité que l’option soit exercée. Cette probabilité est influencée par la relation entre la valeur marchande de l’actif sous-jacent et le prix d’exercice de l’option. Si l’on prend l’option d’achat comme exemple, une option d’achat est dite dans le cours si le prix de l’actif sous-jacent est supérieur au prix d’exercice. La valeur d’une option augmente à mesure qu’elle progresse dans le cours, puisque sa valeur intrinsèque augmente. Si elle progresse suffisamment dans le cours, le prix d’option suivra de près les fluctuations de cours de l’actif sous-jacent lui-même, c’est-à-dire que le delta, dont nous avons parlé plus tôt, égalera un ou sera tout près de un. Ensuite, une option d’achat est au cours si l’actif sous-jacent se négocie au prix d’exercice. Une telle option aura une valeur intrinsèque de zéro, mais sa valeur découle du fait qu’il y a une chance sur deux que l’option soit exercée dans le cours avant sa date d’expiration. Enfin, une option d’achat est dite hors du cours si le prix de l’actif sous-jacent est inférieur au prix d’exercice de l’option. À l’instar des options au cours, les options hors du cours n’ont aucune valeur intrinsèque et leur valeur découle de la probabilité que l’option soit exercée dans le cours avant son expiration.
[Conrad :]
[POSITIONS ACHETEUR SUR OPTIONS D’ACHAT]
Merci Alex. Comme cela a déjà été dit, je travaille au comptoir des dérivés d’actions institutionnelles. Mon rôle consiste à présenter à des institutions, à des caisses de retraite, à des fonds de couverture, à des gestionnaires d’actifs et à des compagnies d’assurance vie les stratégies d’options qui répondent le mieux aux besoins de leurs portefeuilles, qu’il s’agisse de couvrir une position courante, d’utiliser une analyse fondamentale pour découvrir des occasions pouvant produire un alpha supplémentaire, ou de prodiguer des conseils sur des moyens opportunistes d’améliorer le taux rendement grâce à la vente d’options d’achat couvertes et à la prise ferme. Je tiens à souligner une chose : nos investisseurs institutionnels ne s’éloignent pas beaucoup des stratégies que nous allons voir, que je vais vous présenter aujourd’hui. En fait, je pense que 95 % d’entre eux utilisent ces stratégies et uniquement ces stratégies. Alors, commençons par les positions acheteur sur options d’achat. Comme Alex l’a mentionné tout à l’heure, elles donnent à l’acheteur le droit, mais non l’obligation, d’acheter des titres à un prix d’exercice prédéterminé. C’est un moyen de profiter d’un potentiel de hausse accru pour un risque de baisse limité. L’apport en capital est bien moindre que si vous vouliez la même participation dans les actions sous-jacentes. Ce qu’il faut surveiller quand on envisage de… quand on envisage de prendre une position acheteur sur une option d’achat, un catalyseur imminent, comme la présentation de résultats ou une annonce d’une banque centrale, une faible volatilité. Comme l’a mentionné Alex, la volatilité est le facteur le plus couramment surveillé dans l’une ou l’autre de ces stratégies, parce qu’elle est directement corrélée avec la valeur d’une option. Il faut être bien au fait du montant auquel elle se négocie tant sur une base implicite que sur une base relative. La volatilité implicite représente l’estimation selon le marché de la volatilité future sur une période prédéterminée, un mois, trois mois, un an, etc. On veut donc comparer la volatilité implicite à la volatilité réalisée ou volatilité historique – ces deux termes sont interchangeables – afin de dresser un portrait de la valeur relative de la volatilité actuelle du titre. Quand on veut prendre une position acheteur sur une option d’achat, on cherche une volatilité sous-évaluée. Dans le graphique de droite, la ligne rouge indique la volatilité des opérations sur un mois, par rapport à la volatilité historique. Comme vous pouvez le constater, l’option d’achat se négociait à la limite inférieure de la fourchette, ce qui signifie qu’elle est moins chère selon sa volatilité qu’elle ne le serait… qu’elle ne l’aurait été historiquement. Pour nous, c’est un signal d’« achat » crucial. La raison pour laquelle le rapport risque-rendement est si intéressant pour les positions acheteur sur options d’achat réside dans le fait que le risque est plafonné à ce que vous êtes prêt à investir, c’est-à-dire votre prime payée.
[EXEMPLE : POSITION ACHETEUR SUR OPTIONS D’ACHAT DE MAI D’AIR CANADA À 14 $]
Voici une idée d’opération fructueuse que nous avons conçue pour quelques clients. Essentiellement, nous étions certains que la direction d’Air Canada les exécuterait au prochain trimestre. Elles étaient bon marché selon l’évaluation, et nous étions à l’aise de les présenter à nos clients, de faire valoir à nos clients qu’ils devraient ajouter d’autres positions acheteur à leurs gains. En conséquence, nous avons proposé l’achat d’options d’achat de mai à 14 $ le 9 avril, pour 17 cents. Cela représentait 1,3 % du prix au comptant, qui était de 13,30 $ à ce moment. Étant donné que la volatilité implicite sur un mois était faible par rapport aux niveaux historiques – comme l’indiquait le tableau de la page précédente –, le rapport risque-rendement était intéressant. Dans ce cas, nous avons fait une recommandation judicieuse. Le cours de l’action est passé de 13,03 à 16,48 tandis que la valeur de l’option passait de 17 cents à 3,40. Cela équivaut à un rendement de 20 fois l’investissement initial. Je ne saurais prétendre que cela arrive tous les jours. En fait, on voit rarement les clients miser sur des opérations comme celle-ci. Nous ne la présentons ici que pour illustrer le potentiel de hausse qu’on peut obtenir grâce à un investissement initial aussi minuscule.
[VENTE D’OPTIONS D’ACHAT COUVERTES : VENDRE DES OPTIONS D’ACHAT POUR AMÉLIORER LE RENDEMENT]
Vente d’options d’achat couvertes : vendre des options d’achat pour améliorer le rendement. La stratégie la plus courante avec laquelle je travaille quotidiennement s’appelle la vente d’option d’achat couvertes. Il s’agit pour l’investisseur de vendre une option d’achat sur un placement en actions existant afin de générer un rendement supplémentaire moyennant qu’il s’engage à respecter un prix de sortie prédéterminé. Si le titre n’atteint jamais le prix d’exercice fixé, l’investisseur garde la prime reçue pour la vente de l’option d’achat. Si le titre augmente jusqu’au prix d’exercice, l’investisseur est tenu de vendre le titre qu’il détient actuellement. La question est de savoir ce que les investisseurs doivent rechercher pour trouver une bonne occasion de vente d’options d’achat couvertes. Encore une fois, plus la volatilité est élevée, meilleure est la valeur de l’option d’achat, et plus vous obtiendrez d’argent pour la vente de l’option d’achat. Le deuxième point, une courbe de volatilité de l’option d’achat aplatie. À un niveau très élevé, les options de vente valent plus que les options d’achat. En général, nous aimons analyser la courbe de volatilité selon le ratio, et l’analyse de ratio la plus courante consiste à comparer les options de vente à des options d’achat de même prix d’exercice et de même échéance.
Quand on parle de courbe de volatilité aplatie, on indique simplement qu’il est préférable de vendre des options d’achat couvertes lorsque la volatilité des options d’achat, qui correspond au dénominateur, est presque de même valeur que la volatilité des options de vente, c’est-à-dire, presque de même valeur que la volatilité des options de vente, qui correspond au numérateur, de sorte qu’on se retrouve avec une courbe plus plate que d’habitude. Le troisième point : cibler une probabilité d’assignation plus élevée. Plus l’option est hors du cours, plus basse sera la prime que vous recevrez à la vente de l’option d’achat, donc vous recherchez idéalement le taux le plus élevé possible. Cela vous évite d’avoir à vendre vos actions, tout en assurant une prime qui demeure avantageuse. La vente d’option d’achat couvertes est un art. C’est très… il est très difficile de choisir le bon prix d’exercice, la bonne durée, et d’obtenir quand même une prime intéressante. Dans bien des cas, nos clients utilisent systématiquement la stratégie de vente d’options d’achat couvertes pour 30 % de leurs placements sur quelques titres liquides dans leurs portefeuilles tous les mois. Je travaille souvent avec l’analyste, Services techniques Sid Mokhtari de la Banque CIBC pour m’assurer d’avoir en main les bons renseignements quant à la position des moyennes mobiles et à ce que les indicateurs de dynamique montrent. Les occasions de vente d’options d’achat couvertes sont plus rentables lorsque les actions ont connu une hausse excessive et se heurtent à des niveaux de résistance. Selon une perspective institutionnelle, l’un des principaux avantages de la vente d’actions couvertes est que vous vous assurez à vous-même un afflux de liquidités à un prix déterminé. Pour un titre peu négocié, vous n’avez pas à vous inquiéter de l’incidence du marché lorsque vous cherchez à le vendre, car vous vous êtes déjà engagé à respecter un prix de sortie sur le marché des options. Le principal risque de la vente d’actions couvertes serait un événement favorable imprévu qui provoquerait un écart du titre à la hausse. Puisque vous vous êtes engagé à vendre à un prix déterminé, si le cours de l’action dépasse de beaucoup ce prix, vous risquez de vous priver de gains potentiels parce que vous seriez forcé de vendre à un prix moindre que celui auquel le titre se négocie actuellement. Par conséquent, il est avantageux de connaître les publications de résultats à venir et autres événements binaires qui pourraient se concrétiser.
[POSITIONS ACHETEUR SUR OPTIONS DE VENTE]
Passons aux positions acheteur sur options de vente. Les options de vente donnent le droit, mais non l’obligation, de vendre un titre à un prix d’exercice prédéterminé. La raison la plus courante d’acheter une option de vente serait d’obtenir une protection en cas de baisse pour un titre que vous détenez actuellement et ne voulez pas vendre. La deuxième raison courante serait simplement que vous souhaitez miser sur une perception négative que vous avez pour un horizon de placement donné. Tout comme pour les options d’achat, les stratégies sont très importantes. Comprendre où les niveaux de soutien… où se situent les niveaux de soutien vous aidera à évaluer les meilleurs prix d’exercice à établir. Encore une fois, la comparaison de la volatilité implicite à la volatilité historique représente exactement le même scénario que celui que nous avons examiné pour l’exemple de position acheteur sur option d’achat. Nous voulons acheter au prix le plus bas possible, acheter aussi bon marché que possible, ce qui signifie que nous voulons acheter nos options de vente sur des actions affichant une faible volatilité. Enfin, il faut comparer les options de vente hors du cours à celles au cours par rapport à la somme que vous être prêt à dépenser pour vous assurer à vous-même une bonne protection. Plus le cours du titre est près d’être dans le cours, plus il coûtera cher. Cela dit, plus l’option progresse hors du cours, plus vous êtes exposé à des risques de baisse. Par exemple, pour Air Canada, vous pouvez voir, dans le graphique de volatilité de droite, où se situe la volatilité sur une base relative. Il s’agit d’un graphique pour Saputo. Même si ce n’est pas le moins cher possible, cela ne nous donne pas de raison d’éviter l’opération, étant donné la volatilité historique.
[EXEMPLE : POSITION ACHETEUR SUR OPTIONS DE VENTE D’AOÛT DE SAPUTO À 42 $]
Voici une recommandation qui a été inspirée par notre analyste, Services techniques. Sid a souligné que Saputo avait connu un bel essor, mais que les indicateurs de dynamique et les niveaux de soutien semblaient montrer des signes de ralentissement. Nous étions d’avis que le risque de mauvaises nouvelles qui planait concernant l’ALENA mettait ces niveaux de soutien en danger. En fin de compte, nous pensions que nos clients détenant ces titres devaient être prudents et se protéger. Nous avons recommandé d’acheter… Nous avons recommandé d’acheter l’option de vente d’août à 42 $ pour 1,05 $ au moment où l’action se négociait à 44 $. Le seuil de rentabilité de l’opération serait 7 % de moins, soit 40,95 $. Techniquement, nous pensions que le titre avait atteint son niveau le plus bas, aux environs de 39 ou 40 $. Cela dit, nous croyions également que la liquidation pourrait être amplifiée, compte tenu de la récente remontée. Étant donné la faible volatilité, il était logique pour nous de conseiller à nos clients d’ajouter cette couverture rentable.
[PRISE FERME : VENDRE DES OPTIONS DE VENTE POUR AMÉLIORER LE RENDEMENT]
Prise ferme : ventre des options de vente pour améliorer le rendement. En théorie, cette stratégie ressemble à la vente d’actions couvertes. Cependant, au lieu de bloquer un prix de sortie garanti, vous vous engagez à atteindre un prix d’entrée garantie. Vous recevez de l’argent pendant que vous attendez que le prix d’une action atteigne un niveau auquel vous êtes à l’aise de l’acheter. Le risque, dans ce cas, c’est que si vous n’êtes pas en position vendeur sur le titre, et il est probable que très peu d’entre vous le seront, vous êtes exposé à un risque de baisse lié à la différence entre le prix d’exercice et la prime, qui égale zéro. Ce que nous recherchons, la volatilité… Encore une fois, c’est le principal facteur qui nous analysons en examinant des occasions de prise ferme. Une volatilité implicite plus élevée par rapport à la volatilité historique signifie que la prime reçue sera supérieure aujourd’hui à ce qu’elle était par le passé. La deuxième chose qu’il faut toujours examiner : une courbe de volatilité plus prononcée. Par rapport à la valeur de notre option d’achat, la valeur de notre option de vente sera plus élevée, ce qui signifie que notre ratio volatilité de l’option de vente-volatilité de l’option d’achat, dont nous avons parlé dans la partie sur la vente d’actions couvertes, ne sera pas aplati, mais plutôt prononcé, ce qui signifie que les options de vente ont atteint un prix d’exercice donné, et qu’à l’échéance, elles pourraient avoir plus de valeur à la vente que les options d’achat. Les négociateurs d’options qui réussissent bien sont ceux qui arrivent à sélectionner habilement le prix d’exercice, la durée et la prime. L’objectif est de se concentrer sur les options légèrement hors du cours dont l’échéance est plus rapprochée afin d’obtenir la meilleure prime. Idéalement, on veut vendre l’option de vente au prix le plus élevé qu’on est prêt à payer pour acheter le titre, alors bien sûr, les niveaux de soutien sont cruciaux lorsqu’on cherche à atteindre un certain prix d’exercice.
Les tendances des cours dans la stratégie de prise ferme sont aussi importantes pour la vente d’actions couvertes. L’utilisation de moyennes mobiles qui suivent les niveaux de soutien peut être très utile. L’idéal est aussi de choisir des actions qui ont une faible probabilité de baisse plutôt qu’un secteur ou un marché précis, car les corrections imprévues ne devraient pas leur nuire. Ce sont les concessions nécessaires des stratégies de vente d’options d’achat couvertes et de prise ferme. Moins de bêta signifie moins de volatilité, ce qui signifie une prime moins élevée à la vente. Plus le titre est liquide, meilleur sera le prix que vous obtiendrez, et dans ce scénario de prise ferme, les présentations de résultats représentent le risque le plus important à connaître. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’autres risques, comme les rapports succincts, les décisions politiques, l’instabilité géopolitique, mais la présentation de résultats est un risque connu qui est un catalyseur imminent, alors il est important de se faire une idée en consultant un rapport trimestriel de ce que sont les attentes du marché. Le risque avec les options de vente, c’est que vous pourriez être forcé d’acheter à un prix plus élevé que celui auquel l’action se négocie, et que votre gain pourrait baisser jusqu’à zéro. Il est donc très important de connaître les catalyseurs du marché.
[PRISE FERME : VENTE D’OPTION DE VENTE POUR ÉTABLIR DES POINTS D’ENTRÉE]
Simplement pour renforcer l’utilité de la stratégie de prise ferme, l’avantage de l’utiliser. Produire un revenu… vous l’utilisez pour produire un revenu en attendant qu’une action baisse au prix auquel vous êtes à l’aise de l’acheter. Ce que nous examinons : un avis directionnel… Excusez-moi. … un avis directionnel, une action qui a connu récemment un bel essor, une forte baisse après laquelle les niveaux de soutien observés sont idéals, très franchement. Soyez prudent à l’égard des actualités macroéconomiques qui se profilent à l’horizon. Vous voulez une volatilité implicite élevée et une courbe de volatilité prononcée. Voici un exemple d’idée de prise ferme qui a donné de bons résultats. Lorsque le titre SHOP se négociait à 93,69 $ US en juin, nous avons suggéré de vendre une option de vente d’août à 70 $ pour 1,30 $. C’était intéressant pour nous en raison de la volatilité au cours sur deux mois, au moment où nous l’avons présenté – pour une expiration en août –, le titre se négociait à une prime de volatilité de 20 par rapport à la volatilité historique, vous pouvez le constater, 60 par rapport à 40. Cela a fait gonfler le prix de l’option de vente, à notre avis, représentant une prime de 1,35 %. La réduction de vente de l’option de vente, c’est-à-dire le point d’entrée effectif, est de 25 % dans ce cas, ainsi, nos clients se sont engagés à acheter le titre que tous les analystes du marché évaluaient à 25 % de moins. Entretemps, ils recevraient 1,30 $ par contrat pendant qu’ils attendaient. Donc, si une personne avait vendu, par exemple 500 contrats, ils auraient reçu 65 000 $. Nous avons obtenu ce chiffre en prenant 500 contrats, multiplié par 1,30 $, multiplié par 100 actions, puisque chaque contrat représente 100 actions. Et ils se sont engagés à acheter un placement de trois millions et demi de dollars d’une bonne action à 25 % moins cher. Évidemment, il s’agit d’une opération institutionnelle, mais cela vous donne une idée du type de rendement qui peut être généré si la stratégie est exécutée efficacement. Maintenant, une fois de plus, il y a un risque qu’un événement inattendu, comme un vendeur à découvert qui révélerait publiquement ses opinions, fasse baisser l’action considérablement sous de votre point d’entrée. C’est pourquoi il est essentiel d’avoir une bonne compréhension fondamentale de l’action, pour comprendre jusqu’à quelle valeur le marché la soutiendra.
[ÉCARTS SUR OPTION D’ACHAT]
Les écarts sur option d’achat. Les écarts sur option d’achat sont utiles que lorsqu’un investisseur veut augmenter son potentiel de hausse, mais limite la hausse dans le but de réduire le prix. Plus précisément, cela signifie acheter une option d’achat et simultanément en vendre une qui est davantage hors du cours pour aider à financer l’achat. La rentabilité maximale correspondra à la différence entre les deux prix d’exercice, moins la prime payée. Toutefois, le risque, comme pour l’achat d’une option d’achat ou d’une option de vente, dépend uniquement de la prime payée. Le graphique de droite est une analyse de la volatilité de l’option d’achat. Dans ce cas-ci, nous analysons la différence entre la valeur d’une option d’achat à 110 % hors du cours et d’une option d’achat à 102,5 % hors du cours. Voyez-vous, auparavant, nous comparions les options de vente aux options d’achat. Cependant, dans ce cas, nous nous soucions davantage de la valeur relative des options d’achat à différents prix d’exercice que de la valeur des options d’achat par rapport aux options de vente. Quand on compare l’écart des volatilités par rapport aux valeurs historiques, la courbe de l’option d’achat pointe dans la direction de l’ajout d’un potentiel de hausse au moyen d’un écart sur option d’achat.
[EXEMPLE : ÉCART SUR OPTION D’ACHAT DE DÉC. DE GLD À 130 $/140 $]
Voici un exemple avec des FCB de titres aurifères aux États-Unis, GLD. Nous estimons qu’un investisseur devrait acheter une option d’achat à 130 $ et en vendre une à 140 $ avec une expiration en décembre, pendant que le prix au comptant est de 125,50 $. Le coût serait de 1,22 $. La valeur de l’écart sur option d’achat est que si vous vous contentiez d’acheter directement l’option d’achat à 130 $, il vous en coûterait 1,59 $. Donc, vous obtenez une réduction de 23 % grâce à la prime payée en vendant l’option d’achat toute de suite et en plafonnant votre potentiel de hausse au-delà de 140 $, qui est de 12 % plus élevé. Le rendement maximal d’une telle structure correspondra à la différence entre les prix d’exercice des options d’achat moins les primes payées, et le gain maximal équivaudra généralement à la différence entre les prix d’exercice, divisé par la prime payée, ce qui représente dans notre exemple un rapport des gains de huit fois. Le plus intéressant, c’est que le risque est limité à la prime payée.
[ÉCARTS SUR OPTION DE VENTE]
À l’opposé de l’écart sur option d’achat, on a l’écart sur option de vente. Cette stratégie est avantageuse si vous avez une perception modérément négative, et que vous cherchez à couvrir une exposition au bêta, mais que les options de vente coûtent trop cher. Ce que nous examinons ici, c’est un avis directionnel, la volatilité implicite comme telle, la courbe de volatilité des options de vente, pour vérifier comment les options de vente hors du cours se comparent aux options de vente dans le cours, moins c’est cher, mieux c’est, et si la valeur de la prime payée nette et le gain maximal sont raisonnables.
[EXEMPLE : ÉCART SUR OPTION DE VENTE DE JANV. 2018 D’ABX À 17 $/15 $]
Notre dernier exemple n’est pas encore arrivé à expiration et fonctionne bien pour nos clients. C’est un peu différent d’un écart sur option de vente de base ordinaire, parce que dans ce cas, le client a décidé de vendre deux fois plus d’options de vente qu’il n’en a acheté. Il a fait ce choix parce qu’il voulait recevoir de l’argent pendant qu’il attendait. Donc, le client a pris une position acheteur sur 10 000 options de vente de janvier à 17 $ et utilisé le produit de la vente de 20 000 options de vente à 15 $ pour financer l’achat. À ce moment, le titre ABX se négociait à 19 $. Le client a reçu 34 cents par contrat, ou 340 000 $. Selon le profil de gain, le titre se négocie à 15 $… Si le titre se négocie à 15 $ dans la troisième semaine de janvier, le gain maximal sera de 2 millions de dollars, plus les 340 000 $ reçus au départ, pour un total de 2,34 millions de dollars. Si le cours de l’action est supérieur à 15 $ à l’expiration, le rendement correspondra à la prime perçue, de 340 000 $, plus le montant dans le cours. Le point d’entrée effectif d’ABX dans ce cas est de 12,66 $, ce qui équivaut à environ 30 % de réduction par rapport au prix au comptant. C’est notre dernier exemple. Nous avons couvert beaucoup de matière aujourd’hui, et même si cela peut sembler énorme, je tiens à souligner que cette présentation englobe la plupart des stratégies que les grandes institutions mettre en œuvre tous les jours. Nous sommes maintenant disponibles pour répondre à vos questions. Merci.
[Animatrice :]
Merci. Excellente présentation.
[Période de questions].
Bien, tandis que les conférenciers lisent les questions, je veux dire aux participants qui se sont joints à nous plus tard qu’ils peuvent taper leurs questions dans le tableau des questions et réponses, situé à droite de l’écran. Et si vous souhaitez visionner de nouveau ce webinaire, un lien sera envoyé par courriel à toutes les personnes inscrites. J’aimerais demander quelque chose aux participants. Puisque notre présentation d’aujourd’hui portait sur les stratégies d’options, nous vous invitons à poser des questions plus précisément sur ce sujet, et à éviter toute question propre à un titre ou à une société en particulier. De plus, nous sommes conscients que nos clients sont mécontents de ne pas avoir la latitude voulue pour effectuer certaines opérations de stratégie sur option en ligne, mais il suffit de communiquer avec nos négociateurs de Services Investisseurs CIBC, qui se feront un plaisir de vous aider par téléphone. Nous avons reçu quelques questions, alors, sans plus attendre, je redonne la parole à nos conférenciers.
[Conrad :]
Alors, on me demande ici la différence entre acheter une option de vente et vendre une option de vente. Si vous achetez une option de vente, vous aurez dans les faits le droit, mais non l’obligation, de vendre à un prix d’exercice… à un prix d’exercice prédéterminé. Donc, imaginez que vous avez une perception négative à l’égard d’un titre qui se négocie à 20 $, et que vous voulez acheter une option de vente avec un prix d’exercice de 18 $. Vous affirmez en réalité que vous pensez que le cours de l’action baissera jusqu’en dessous de 18 $, et que vous êtes prêt à vendre le titre à ce prix. D’autre part, si vous vendez une option de vente, vous pensez en réalité à bloquer un point d’entrée, de sorte que si vous vendez la même option de vente à 18 $, vous affirmez : « D’accord, je vendrais cette option de vente à 18 $ et j’achèterais activement et ouvertement ce titre si le cours venait à baisser de 20 à 18 $. » Voici notre prochaine question : « Quelle est l’incidence des dividendes d’actions sur le cours d’une option? »
[Alexandra :]
Nous avons parlé brièvement de certain des principaux facteurs déterminant le prix des options, et parmi ceux qui, je pense, ont le moins d’influence, se trouvent les dividendes des actions. Maintenant, la première chose à prendre en considération, c’est que le prix du titre sous-jacent diminuera habituellement du montant de tous dividendes en espèces à la date de détachement du dividende. Cela signifie essentiellement que le prix prévu de cet actif sous-jacent baissera, ou aura peut-être une trajectoire plus basse. Donc, en réalité, une hausse des dividendes aura pour résultat que le prix de l’option d’achat ou sa valeur diminuera, alors que dans le cas d’une option de vente, si vous êtes en position acheteur sur une option de vente, le prix de l’option de vente diminuera si le dividende augmente.
[Conrad :]
Nous avons une autre question ici. « Est-ce qu’un faible volume d’options d’achat et de vente représente un risque? » Eh bien, Robert, c’est assurément un risque, et à voir comment le marché canadien se comporte, et vous avez vu le graphique… Je crois que c’est à la diapositive trois ou quatre qu’Alex a mentionné que le marché des options au Canada est en croissance, mais avez pu remarquer dans l’exemple de Shopify j’ai utilisé, j’ai indiqué le symbole boursier américain au lieu du symbole canadien, et cela se rapporte à la liquidité, donc… vous pouvez voir que le volume de ces options d’achat et de vente est très bas. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a aucun marché actif, cela signifie simplement que le prix que vous pouvez voir sur le cours acheteur et le cours vendeur est… Il pourrait en fait ne pas être représentatif du cours réel du marché, alors c’est une situation que l’on observe constamment en tant que problème, même avec nos investisseurs institutionnels. Toutefois, c’est pour cette raison que nous recommandons de s’en tenir à des titres de sociétés à plus grande capitalisation, qui ont des marchés d’options négociées plus activement.
[Alexandra :]
Voici une autre question : « Quels sont les risques potentiels de participer à la négociation d’options? » Conrad et moi avons brièvement abordé ce sujet, cela dépend vraiment des stratégies que vous utilisez. Par exemple, si vous mettez en œuvre des stratégies où vous êtes en position acheteur sur des options, comme une position acheteur sur une option d’achat ou sur une option de vente, votre risque du point de vue des capitaux, ou le capital investi que vous pouvez perdre, est plafonné au montant de la prime que vous devez payer pour l’option en tant que telle. Donc, le nombre de contrats que vous décidez de mettre en jeu sera un facteur, que ce soit un, deux, cinq ou dix. Il s’agit vraiment de déterminer combien vous êtes prêt à risquer, mais vous connaissez ce risque. C’est la rentabilité asymétrique. Toutefois, supposons que vous aviez l’intention de vendre une option d’achat, ou de vendre une option de vente et ne rien faire à l’égard de l’actif sous-jacent, par exemple, dans une vente d’options d’achat couvertes, alors essentiellement, vous courrez un risque de perte illimitée si vous devez… Supposons que vous vendez une option d’achat et que le prix au comptant à l’expiration est bien supérieur au prix d’exercice, alors vous risquez, vous savez, de l’acheter ou de la vendre, en fait de vendre l’actif sous-jacent à un prix bien moindre que ce que vous pourriez obtenir sur le marché. Alors le risque dépend vraiment de l’approche que vous décidez d’adopter. Si vous êtes plus prudent, et en supposant que vous voulez utiliser les options pour protéger vos portefeuilles, alors vous pourriez vous intéresser davantage à l’achat d’options de vente si vous connaissez vos coûts de protection, et si vous n’avez pas à vous soucier du potentiel de baisse illimité lié à la stratégie sur option en tant que telle.
[Conrad :]
Voici notre prochaine question. « Dans le dernier exemple, le ratio entre les options de vente qui n’était pas de un pour un. Pourquoi est-il préférable de toujours vendre plus d’options qu’on en achète dans les stratégies d’écart sur option? » C’est une bonne question. Les options de contrepartie sont avantageuses en ce qui a trait au prix, mais vous vous exposez en fait à un risque supplémentaire, parce qu’elles ne sont plus parfaitement compensées. Dans l’exemple de la Société aurifère Barrick, si le titre devait descendre considérablement et passer sous le prix d’exercice de 15 $, il me faudrait, ou plutôt le client devrait acheter 10 000 contrats de plus au prix de 12,66 $, donc, même si c’est loin du niveau actuel, une fois suffit pour se faire prendre au piège dans ce cas, et c’est… … c’est l’inconvénient de vendre plus d’options d’achat… de vendre plus d’options d’achat dans ce cas, au lieu de maintenir un ratio simple de un pour un.
[Alexandra :]
Voici une autre question : « Si je vends une option d’achat et que je veux fermer ma position parce que je n’ai pas l’intention de vendre l’action, que puis-je faire? » Alors, comme je l’ai mentionné dans l’une de mes diapositives précédentes, nous avons parlé des différents types d’ordres que vous pouvez passer, donc supposons que vous décidez que vous ne voulez pas attendre jusqu’à l’expiration. C’est une option européenne, alors vous ne pouvez pas… La personne qui a acheté l’option que vous avez vendue ne l’a pas exercée, ou n’est pas en mesure de l’exercer, vous pouvez effectuer un ordre d’achat pour fermer, et cela… Votre gain tiré de l’opération sera la différence entre le prix que vous avez obtenu pour la vente ou la souscription de l’option et le prix que vous avez payé pour la racheter. C’est aussi simple que cela, et en fait, si vous voyez, par exemple, que vous pouvez vendre, et supposons que la volatilité baisse, l’actif sous-jacent baisse, alors cela signifie que la valeur de l’option d’achat descend à un prix qui vous permet de bloquer un profit simplement en négociant l’option elle-même. Vous n’avez pas à la détenir, à la garder jusqu’à ce qu’elle expire, ou jusqu’à ce qu’elle soit exercée, dans le cas d’une option américaine. Bien, nous avons une autre question. C’est une question circonstancielle : « Que recommanderiez-vous à quelqu’un ayant acheté une option d’achat hors du cours qui est maintenant dans le cours, achetée à 1,50 $, qui est maintenant à 10 $, et qui expire en janvier? » Donc, cette personne doit en réalité se demander : « Est-ce que j’avais une cible jusqu’à laquelle je pensais que le prix pourrait progresser, est-ce que je suis satisfaite du rendement actuel? » Donc, c’est une question très personnelle. Il semble qu’elle est en hausse. Et le rendement est bon. Mais la question est de savoir s’il y a une cible à atteindre et si la personne estime que l’actif sous-jacent va augmenter encore davantage.
[Animatrice :]
[MERCI]
Conrad et Alex, merci encore. C’est tout le temps dont nous disposions aujourd’hui. Je pense que tous les participants seront d’accord avec moi pour dire que ce fut un plaisir de vous écouter tous les deux. Merci de nous avoir offert cette excellente présentation et de nous avoir accordé votre temps. Au nom de Pro-Investisseurs CIBC, je tiens à remercier les membres de l’auditoire. Nous apprécions beaucoup votre participation. Si vous avez des questions ou des commentaires, visitez le site Web de Pro-Investisseurs ou communiquez avec nous par téléphone, par clavardage ou par courriel. Merci d’avoir été des nôtres aujourd’hui et à la prochaine.