Durée : 3:40

Patrick O’Toole
Vice-président, Titres mondiaux à revenu fixe,
Gestion d’actifs CIBC

On observe une hausse des taux obligataires, et comme les investisseurs l’on mentionné, il y a divers changements en cours, notamment des prévisions concernant une hausse de l’inflation. On a observé un changement aux États-Unis, notamment l’adoption de réductions d’impôt qui pourraient entraîner de plus grands déficits. Les sociétés américaines pourront voir leurs bénéfices augmenter. Les investisseurs s’adaptent donc à cette nouvelle réalité. Au cours des premières semaines de janvier, on a pu le constater dans les cours boursiers, alors que les investisseurs étaient très enthousiastes à l’égard des bénéfices des sociétés cette année. Puis, on a vu les taux obligataires augmenter un peu et, au début de 2018, la Banque du Canada a annoncé une légère hausse de taux. On a vu que la Fed a évoqué trois hausses de taux, voire quatre selon de nouvelles prévisions.

[La hausse des salaires suscite des craintes inflationnistes]

Puis, selon un rapport sur l’emploi aux États-Unis, les salaires commencent enfin à augmenter, ce qui représente le Saint-Graal pour ceux qui suivent l’inflation. La Fed s’attendait déjà à ce que l’inflation ne se comporte pas comme prévu et en parlait depuis quelques années. On dit qu’à l’approche du plein emploi, ce que les États-Unis ont pratiquement atteint, les travailleurs ont tendance à demander des augmentations de salaire, ce qui permet à l’économie de faire bonne figure, voire de surchauffer un peu. De plus, on a tendance à voir un peu d’inflation. C’est ainsi que le salaire horaire moyen a augmenté d’un peu moins de 3 % récemment. C’est suffisant pour que les gens se réjouissent et se demandent si la Fed prend du retard sur l’inflation.

[Est-ce le retour de la volatilité?]

Selon ce qu’on observe en 2018, peut-on dire que c’est le cas et que la volatilité est une raison de se réjouir? Une certaine volatilité en soi est saine, car le marché ne peut pas aller dans une seule direction en permanence, mais est-elle contraire aux attentes pour 2018? Je dirais essentiellement “non”. En fait, au début de 2018, les taux des obligations à long terme se situent dans le milieu de la fourchette prévue pour l’année. Nous nous attendions à voir des inquiétudes sur l’inflation au début de 2018, à mesure que les effets dits “de base” se répercutent sur les calculs. La situation pourrait donc légèrement empirer avant que les marchés obligataires remontent. Toutefois, nous croyons qu’avec une croissance timide au deuxième semestre, les taux obligataires pourront se stabiliser pour ensuite diminuer un peu.

[Des vents contraires pour le Canada]

Maintenant, on peut constater des vents contraires pour le Canada en particulier. Le dollar est plus fort. Il y a aussi les hausses de taux de l’an dernier, et une autre hausse au début de l’année. On a aussi eu les changements apportés aux règles hypothécaires. Et l’endettement est particulièrement élevé. Il y a donc beaucoup de sources de préoccupation. Pour cette raison, nous ne croyons pas que la Banque du Canada annoncera de fortes hausses de taux cette année. Voilà un autre facteur qui devrait contenir la hausse des taux obligataires.

[Les cours des actions sont-ils élevés?]

Tout le monde dit que les cours sur les marchés boursiers sont élevés. En effet, ils sont élevés depuis quelque temps et le resteront encore. Les bénéfices ont été bons en 2017, voire excellents. De plus, les réductions d’impôt ont fait augmenter les prévisions de bénéfices d’environ six points de pourcentage pour l’année. Ajoutons à cela l’expansion des multiples de l’an dernier, et on a droit à un contexte idéal pour le marché boursier. Toutefois, cela ne durera pas éternellement. Les bénéfices doivent augmenter encore un peu, et pas seulement pour justifier les valorisations élevées sur le marché boursier. Nous avons peut-être des indications selon lesquelles une petite hausse de taux pourrait se révéler difficile pour le marché boursier. La Fed pourrait aller plus loin que les attentes du marché. Voilà un autre problème auquel le marché boursier devra s’adapter. Il ne faut donc pas s’étonner de voir le marché se replier un peu.

[Vers quels titres les investisseurs devraient-ils se tourner?]

Devant une telle volatilité, il est tentant de se précipiter et d’ajuster la composition, en optant pour des liquidités par exemple, mais à notre avis, il vaut mieux garder le cap. Les marchés sont volatils, et cela fait partie intégrante de tout placement. Il faut diversifier ses placements, comme toujours, et opter pour des titres à revenu fixe et des actions, bien qu’on prévoit que les rendements seront modestes cette année. 2017 a été une bonne année, tant pour les marchés boursiers que les marchés obligataires. Les rendements seront modestes ou un peu plus modestes en 2018 puisqu’on s’attend à des prévisions de moins de 5 % pour les obligations et d’environ 5 % pour les actions. Si cela se concrétise cette année, nous aurons de quoi nous réjouir.


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