Transcription : Trouver de la valeur — Secteurs ciblés par les perturbateurs

 

Transcription : Trouver de la valeur – Secteurs ciblés par les perturbateurs

[Richard S. Pzena, Président du conseil, chef de la direction et cochef des placements, Pzena Investment Management]

À mon avis, la grande majorité des investisseurs du marché, de nos jours, se demandent premièrement si le marché est dispendieux, et deuxièmement, à quel point le monde a changé. Songez à toutes les innovations technologiques réalisées en publicité numérique, dans les médias sociaux, du côté des voitures électriques, dans l’économie du partage, au point que nous en sommes venus à croire maintenant qu’il s’agit d’un marché où les sociétés perturbent ou sont perturbées. Et, bien sûr, tout le monde veut une part dans les sociétés perturbatrices. Personne ne veut participer aux sociétés qui subissent les perturbations. Des changements structurels et technologiques sont annoncés bien plus fréquemment qu’il ne s’en produit réellement. Il est vrai que des changements se produisent. Mais il existe des entreprises incrustées, profondément enracinées dans la société, qui sont difficiles à perturber et exploitent très souvent les technologies perturbatrices à leur avantage.

[Les perturbateurs du secteur bancaire]

Le meilleur exemple est sans doute le secteur bancaire. La technologie financière a été un sujet d’actualité brûlant. Anecdote intéressante : j’ai participé récemment à une réunion avec le chef de la direction de la Citibank. Il m’a raconté qu’il y a trois ou quatre ans, un cadre dans la mi-vingtaine, chef de la direction d’une société de technologie financière, est venu le rencontrer dans son bureau et lui a affirmé qu’il allait lui damer le pion, car le système bancaire n’existe plus désormais. Aujourd’hui, je figure moi-même parmi les gros clients de ces sociétés de technologie financière, parce que je peux utiliser leurs produits dans mon entreprise afin de l’améliorer. Alors voici une statistique éloquente, fournie par J.P. Morgan. La part du marché des dépôts des quatre plus grandes banques américaines pour les post-boumeurs représente le double de celle de l’ensemble de la population. Pourquoi donc ces personnes qui s’y connaissent si bien en nouvelles technologies placent-elles leur argent à la Citibank plutôt qu’ailleurs? Tout simplement parce que la Citibank possède la meilleure technologie. Ainsi, il y a trois ou quatre ans, on aurait pu acheter des parts de n’importe quelle banque pour moins que leur valeur comptable en partant de l’hypothèse que les applications mobiles allaient les éliminer par désintermédiation, mais maintenant, le marché leur appartient. Les banques étaient vues comme les sociétés perturbées. Les sociétés de technologie financière étaient les perturbatrices. Choisir la société de technologie financière qui va l’emporter, c’est difficile, n’est-ce pas, c’est risqué. Choisir l’entreprise bien implantée, fondée il y a un siècle et qui peut exploiter la technologie, c’est un peu plus facile. Et on peut acheter les titres à des cours bien inférieurs. De telles occasions existent aujourd’hui même en de nombreuses formes sur le marché.

[Les technologies perturbatrices]

Cela s’applique aussi dans le secteur de la technologie, où l’on affirme que les entreprises qui ont adopté l’infonuagique sont gagnantes, alors que les autres sont perdantes. Même si de nombreuses sociétés de logiciels qui n’avaient pas encore adopté l’informatique en nuage s’y convertissent aujourd’hui, lorsque leurs produits sont solidement implantés dans notre façon d’exécuter nos activités, il y a très peu de chance qu’elles disparaissent. Nous l’avons constaté avec Microsoft, qui a réussi à défendre sa franchise. La crainte de perturbation du marché peut aboutir à la valorisation de certaines entreprises solidement enracinées dans notre mode de vie comme si elles allaient être victimes de désintermédiation et disparaître du simple fait de l’existence de concurrents basés sur l’infonuagique qui leur sont supérieurs. Mais les gens paient des frais de licence chaque année depuis les 50 dernières années, il est presque ridicule de penser que cela risque de disparaître de la sorte, donc on se retrouve avec ce très intéressant profil risque-rendement. C’est l’environnement actuel auquel nous devons faire face.

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