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Point de vue sur la volatilité – Obligations à rendement élevé

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Nicholas Leachh
vice-président, Titres mondiaux à revenu fixe
Gestion d’actifs CIBC
« 2016 a été une excellente année pour les obligations à rendement élevé, qui ont même surpassé les actions. Nous avons connu une augmentation d’environ 18 %, et ce chiffre représente les moyennes du marché. Les FNB indiciels ont affiché un sous-rendement de 250 à 350 points de base; or, ces FNB sont conçus de manière à reproduire le marché, et même ces stratégies d’investissement passives conçues pour refléter le marché ont lamentablement failli à la tâche. »

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Rendement et volatilité par secteur - 2016
« Nous avons connu des augmentations à deux chiffres dans certains secteurs, tandis que d’autres secteurs ont obtenu un rendement très inférieur. Par exemple, les secteurs de l’énergie, des métaux et des mines ainsi que des ressources naturelles ont enregistré une forte croissance, des pourcentages à deux chiffres, mais les secteurs de la consommation et de la santé ont affiché un sous-rendement important.

Regardez la volatilité en 2015 et en 2016. Nous avons connu une chute d’environ 4,5 % ou 5 % en 2015, puis une hausse de 17 % ou 18 % en 2016; par contre, il est intéressant de remarquer que le rendement pour cette période de deux ans est d’environ 6 %, soit au même niveau que le rendement réel au début de la période de deux ans. Au début de 2017, le rendement réel sur le marché se situe à environ 5,75 % ou 6 %, ce qui peut vous donner une idée de ce à quoi vous pouvez vous attendre de gagner au cours de la prochaine année, des deux prochaines années ou des trois prochaines années. Il pourrait y avoir de la volatilité à court terme, à hauteur d’environ 6 %, mais nous avons pu à maintes et maintes reprises constater qu’au cours d’une période glissante de deux ou trois ans, les investisseurs en quête de rendements élevés peuvent s’attendre à gagner le taux d’intérêt nominal ou le rendement réel du début de la période. »

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Taux d’intérêt historiquement bas
« Examinons les rendements du marché obligataire à la fin de l’année 2016 : les rendements des obligations ont connu une hausse fulgurante au cours du quatrième trimestre, et les obligations sur 10 ans du Trésor américain, qui sont le taux de référence, sont passés d’environ 1,4 % ou 1,5 % à 2,5 % ce qui représente une variation considérable.

Il s’agit toujours d’un rendement très, très bas. En fait, celui-ci se situe environ au même niveau qu’il l’était pendant la grande crise financière, lorsqu’il y a eu une ruée vers les titres de qualité et, à ce moment-là, les taux frôlaient les planchers records. Lorsque l’on considère l’importance que peuvent avoir 100 points de base de plus, ça peut sembler beaucoup au cours de la dernière année, mais depuis les vingt dernières années, nous frôlons toujours les planchers records. Si nous examinons les rendements totaux au cours de cette période de taux d’intérêt à la hausse, les titres à rendement élevé ont en fait réalisé un rendement positif, alors que les titres de sociétés de première qualité, et évidemment, les obligations gouvernementales, ont enregistré des rendements négatifs à un chiffre pour un seul trimestre. » 

 

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Taux de défaillance des titres à rendement élevé

« Lorsque les gens pensent au marché à rendement élevé, la première chose qui leur vient à l’esprit est les défaillances; il est vrai que des défaillances surviennent sur ce marché, mais elles sont isolées et touchent principalement les titres cotés CCC. Le taux de défaillance des titres cotés BB a été de 0 % en 2016, et 80 % des défaillances ayant eu lieu concernaient des titres cotés CCC. Dans l’ensemble, notre stratégie et notre philosophie consistent à toujours privilégier les cotes BB et B de qualité, pour lesquelles l’historique de défaillance est totalement différent. C’est dommage, je le répète, il s’agit d’une idée fausse que d’associer le marché à rendement élevé à la défaillance en raison de quelques pommes pourries qui viennent vraiment gâcher le tableau. Nous nous attendons à ce que le nombre de défaillances reste très bas, que le cycle de crédit s’améliore, que les ratios de couverture des intérêts et les niveaux d’endettement restent stables dans le secteur des rendements élevés, et nous nous concentrons sur des secteurs comme les télécommunications et la santé. Nous conservons les titres des sociétés qui continueront à générer des revenus stables et à conserver des flux de trésorerie disponibles stables, peu importe ce qui pourrait se produire au sein du vaste environnement géopolitique et qui pourrait engendrer des périodes d’aversion au risque. »