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Nicholas Leach
Vice-président, Titres mondiaux à revenu fixe, Gestion d’actifs CIBC
Les agences de notation évaluent la qualité de crédit des entreprises et leur attribuent, grosso modo, une note de 1 à 20. Donc, tout ce qui se trouve au-dessus de 10 est de première qualité et tout ce qui se trouve en dessous est à rendement élevé. Et nous nous sommes rendu compte qu’une occasion très intéressante se trouve justement dans cette zone où l’on passe d’une catégorie à une autre.
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Qu’est-ce qui explique la récente reprise des titres à rendement élevé?
Les actions et les titres à rendement élevé ont probablement touché le fonds en 2018, mais ils se sont améliorés depuis. Il ne s’agirait donc pas de la bulle dont nous entendons parler ces temps-ci. Vers la fin de 2018, les banques centrales ont adopté un ton plus conciliant et les investisseurs en obligations se sont mis à tenir compte d’une probabilité accrue d’assouplissement des politiques monétaires. Or, les banques centrales avaient deux préoccupations : la première concernait les risques géopolitiques. On pense ici aux conflits commerciaux, au Brexit.
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L’inflation devrait demeurer faible
La deuxième préoccupation des banques centrales était la faible inflation. Je crois que l’inflation a été faible et qu’elle le demeurera pendant un bon moment en raison des technologies. La plupart des consommateurs se promènent avec un téléphone intelligent et cet appareil leur donne un sentiment de pouvoir. Au fond, le téléphone intelligent est un appareil mobile qui nous permet de connaître des prix. L’appareil a donc un réel effet sur les prix de détail. Et lorsque la technologie sans fil 5G, l’Internet des objets, les villes intelligentes, l’intelligence artificielle et la conduite autonome feront partie de nos vies, je crois que ce dynamisme technologique réussira à contenir l’inflation et les prix.
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La nature des nouvelles émissions de titres à rendement élevé change
Si l’on se reporte à la dernière crise financière, on se souviendra que la plupart des nouvelles émissions sur le marché visaient à financer les acquisitions par emprunt et ces dernières étaient grevées d’importantes dettes. La majorité de ces acquisitions par emprunt représentaient de nouvelles offres sur le marché primaire et, étant donné qu’elles comportaient des dettes si élevées, nombre d’entre elles avaient une note de CCC. Mais si l’on regarde le marché primaire d’aujourd’hui, la plupart des nouvelles émissions servent simplement à refinancer des dettes existantes. Il s’agit donc d’un effet de levier neutre, en ce qui a trait au marché dans son ensemble surtout. De plus, si les sociétés prorogent les échéances, la qualité de crédit et leur profil de crédit s’améliorent.
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Rendements obligataires négatifs dans le monde entier
Les rendements obligataires sont négatifs dans de nombreuses régions du monde. À titre d’exemple, le rendement moyen du marché obligataire en Europe est de 0,25 %. En fait, parmi l’ensemble des obligations de ce marché, qui se situent dans la fourchette des indices de référence, la moitié affiche un rendement négatif. Et ces obligations comprennent de nombreuses obligations de sociétés. Cela étant dit, le rendement des obligations de sociétés américaines de première qualité se situe autour de 3,25 %. Le rendement des titres à rendement élevé pour sa part se rapproche des 6 %. Selon nous, tant que les rendements des obligations mondiales demeurent faibles, et même négatifs, les investisseurs continueront de chercher des rendements positifs et ils les trouveront entre autres auprès des obligations nordaméricaines, de première qualité et à rendement élevé.