Liens d'accessibilité rapides
Perspectives économiques de l’automne 2022 : Une récession en vue?
[Logo CIBC]
[Perspectives économiques de l’automne 2022 : Une récession en vue?]
[Musique entraînante]
[Avery Shenfeld, Directeur général et économiste en chef, Marchés des capitaux CIBC]
Il existe un proverbe chinois qui dit : « Puissiez-vous vivre à une époque intéressante ». Et la période que nous traversons est certainement intéressante, tant pour les économistes que les investisseurs. L’inflation est déchaînée, nous le savons tous. La dernière fois qu’elle a été aussi élevée, c’était au début des années 1980. Et ce qui inquiète les investisseurs, c’est que cet épisode ne s’était pas bien terminé. Les taux d’intérêt avaient bondi, et une grave récession avait ensuite débuté. Nous continuons d’espérer que, même si un véritable atterrissage en douceur est probablement désormais hors de portée – c’est-à-dire que nous allons souffrir sur le plan économique à essayer de contrôler l’inflation –, les banques centrales y arriveront en faisant en sorte que la croissance économique soit dérisoire pendant deux ans plutôt qu’en provoquant une grave récession purement et simplement. Les banques centrales en sont toujours à déterminer quel taux d’intérêt sera nécessaire pour y parvenir.
La Banque du Canada estime qu’elle a encore un peu de chemin à faire, mais nous ne pensons pas que les taux dépasseront les 4 % aux États-Unis et au Canada.
[La ville d’Ottawa. La Banque du Canada. La Réserve fédérale américaine.]
Cela laisse présager une période de faible croissance et difficile pour les investisseurs. L’inflation devrait diminuer de façon marquée en 2023, non seulement en raison du ralentissement de la croissance en Amérique du Nord, mais aussi des risques réels de récession en Europe et de la faible croissance en Chine, qui commencent déjà à entraîner une réduction des pressions sur les prix déterminés à l’échelle mondiale, en particulier sur les prix des marchandises, mais aussi sur les prix d’autres biens cycliques.
[Une station d’expédition en banlieue. Un grand bateau d’expédition près d’un port. Une moissonneuse-batteuse dans un champ de blé. Une moissonneuse-batteuse qui transfère du blé dans un tracteur.]
Cette conjoncture aidera le Canada sur le plan de l’inflation, mais ne sera pas sans douleur. Il nous faudra un ralentissement de la croissance économique, ce qui nuira au secteur immobilier. Les reventes d’habitations ont considérablement diminué.
[Un secteur de constructions résidentielles. Une maison individuelle à deux étages. Un condo en construction. Du ciment qui est étalé au sol. Plusieurs travailleurs de la construction qui font couler du ciment.]
La prochaine tuile touchera la construction, qui ralentira probablement au même rythme que les ventes de condos cette année. Ce ralentissement laisse présager une baisse des mises en chantier l’an prochain. Tout cela signifie que la croissance de l’économie canadienne oscillera, au mieux, autour de 1 %, voire moins. Nous ne serions pas surpris de voir un trimestre négatif ici et là pendant le processus qui vise à ramener la croissance économique à un niveau permettant de maîtriser l’inflation.
[Musique entraînante]
[Perspectives de placement]
Quelles sont les conséquences pour les investisseurs? Actuellement, les investisseurs en titres à revenu fixe à court terme sont gagnants. Par contre, la situation ne leur sourira pas autant, une fois l’inflation contenue. Si l’inflation diminue l’an prochain, les produits à taux d’intérêt fixés cette année pourraient, en fait, offrir un rendement raisonnable l’an prochain. Pour ce qui est du marché boursier, celui-ci n’est toujours pas sans danger pour les investisseurs.
[La plaque de rue de Wall Street. Le quartier financier de la ville de New York. Un symbole boursier extérieur.]
Le degré de risque est certainement un peu plus élevé que d’habitude vu les incertitudes économiques. Il y aurait donc peut-être lieu de diminuer notre exposition aux actions par rapport à notre exposition habituelle.
Et si des risques se profilent bel et bien à l’horizon, ces derniers se traduiront davantage par des bénéfices décevants. Le marché s’attend à des hausses de taux d’intérêt et est prêt aux répercussions qu’elles auront sur les actions. Ce risque en particulier est donc déjà pris en compte. Or, ce qui n’est peut-être pas encore pris en compte est la probabilité que la croissance économique anémique aux États-Unis et au Canada, en plus du risque de récession imminente en Europe et de la lente croissance en Asie, entraîne un ralentissement de la croissance des bénéfices.
Pour l’heure, le marché semble s’attendre à ce que la croissance des bénéfices l’année prochaine soit semblable à cette année. Or, selon nous, il est probable qu’elle baisse. La croissance des bénéfices devrait être très lente pendant quelques années. Par conséquent, les marchés boursiers devront probablement ajuster le tir dans les prochains trimestres. Mais si les banques centrales arrivent à maîtriser l’inflation en entraînant une croissance très lente de l’économie pendant deux ans plutôt qu’en déclenchant une récession pure et simple, la table sera mise pour une remontée des actions.
Cette remontée pourra se faire quand nous commencerons à voir des signes que l’inflation a été maîtrisée et que, par conséquent, les risques de récession seront réduits. Il est certainement encore temps de chercher les conseils de professionnels et l’expertise d’investisseurs professionnels pour vous guider pendant cette période, et aussi de regarder de près la pondération de vos portefeuilles à l’échelle des catégories d’actifs afin de vous assurer qu’ils ne sont pas trop exposés à certains des risques de baisse liés à la croissance économique qui existent encore, tout en étant prêts à saisir les occasions qui se présenteront lorsque l’inflation commencera à être maîtrisée et que nous verrons une réduction des risques qu’une récession généralisée soit nécessaire pour contenir l’inflation.
[Musique entraînante]
[La présente vidéo offre des renseignements généraux et ne vise aucunement à donner des conseils financiers, de placement, fiscaux, juridiques ou comptables. Elle ne constitue ni une offre ni une sollicitation d’achat ou de vente des titres mentionnés. La situation personnelle et la conjoncture doivent être prises en compte dans une saine planification des placements. Toute personne voulant agir sur la foi des renseignements contenus dans le présent document doit d’abord consulter son conseiller. Sauf indication contraire, toutes les opinions et estimations figurant dans la présente vidéo datent du moment de sa publication et peuvent changer. Le logo CIBC est une marque de commerce de la Banque Canadienne Impériale de Commerce (la Banque CIBC). Ni ce matériel ni son contenu ne peuvent être reproduits sans le consentement écrit exprès de la Banque CIBC.]
[Logo CIBC]
[Le logo CIBC est une marque de commerce de la Banque Canadienne Impériale de Commerce, utilisée sous license.]