Liens d'accessibilité rapides
Transcription : ESG - Ce que c’est et ce que ce n’est pas
ESG - Ce que c’est et ce que ce n’est pas
Durée » 4:09
[Dominique Barker, Gestionnaire de portefeuille, Gestion d’actifs CIBC]
ESG signifie « environnemental, social et gouvernance ». Ce sont trois facteurs de nature qualitative que nous prenons en compte. Donc le E, pour environnemental, par exemple, tient compte du risque environnemental auquel une entreprise peut s’exposer. Le S de social peut comprendre, par exemple, la gestion de la chaîne d’approvisionnement d’une entreprise de vêtements, et la gouvernance renvoie à la manière dont l’entreprise est régie. Ce facteur prend en compte la structure et la diversité du conseil, et la rémunération de la direction. Selon nous, la gouvernance représente le facteur le plus important, car il est impossible d’avoir un E et un S solides sans un G solide. J’ai l’impression qu’on pense à tort que les facteurs ESG signifient l’exclusion d’un certain nombre de placements, mais c’est totalement faux. Il s’agit plutôt d’un concept appelé l’investissement responsable selon lequel on adopte des critères négatifs. Par exemple, pas de tabac, pas d’alcool, pas de cannabis.
Tous les analystes de notre société, qui couvrent leur propre secteur, classent toutes les entreprises de leur secteur du point de vue des facteurs ESG. La pondération accordée au E, au S et au G diffère selon le secteur. Mais à titre de gestionnaire de portefeuille, en plus d’appliquer les facteurs ESG à un placement, on peut examiner des facteurs positifs sur les plans ESG et leur incidence sur les décisions de placement. Par exemple, dans le secteur de l’énergie, si deux entreprises sont évaluées au même prix, mais que l’entreprise A a un meilleur bilan de sécurité que l’entreprise B, durant l’évaluation, et à la lecture des rapports sur la responsabilité sociale de l’entreprise, si vous évaluez des aspects comme la sécurité, vous aurez un moyen de déterminer l’entreprise qui est en meilleure position. Ainsi, entre deux sociétés affichant des valorisations semblables, vous allez évidemment choisir celle qui s’expose à moins de risque sur le plan de la sécurité.
Notre segment commence à prendre de l’essor, et je pense que c’est le fait non seulement des post-boumeurs, qui jouent assurément un rôle dans cet essor, mais aussi des générations précédentes : les gens veulent améliorer les choses grâce à leurs placements et se sentir bien par rapport à leurs choix. C’est ce qui stimule la demande envers les placements ESG. D’autre part, d’un point de vue institutionnel, nous remarquons que les DDP ou demandes de propositions contiennent bien plus de précisions sur la façon d’intégrer les facteurs ESG à notre processus de placement. Un autre facteur qui favorise les placements ESG réside dans la marque, qui représente aujourd’hui une part bien plus importante de la valeur d’une entreprise. Par conséquent, en cas de mauvaises nouvelles concernant les facteurs environnementaux, de gouvernance ou sociaux, vous observerez très vite les effets qui s’ensuivent sur le cours de l’action.
Certaines personnes peuvent avoir une perception négative du secteur de l’énergie, en ce qui concerne les placements ESG, mais ce n’est pas la bonne approche à adopter. L’investissement ESG signifie tenir compte des risques et les refléter fidèlement, et faire preuve de discernement au moment de l’achat d’un titre, en s’assurant qu’il est suffisamment bon marché après la prise en compte de ces risques. Au Canada, nous sommes aussi de grands producteurs de gaz naturel, et le gaz naturel, à mon avis, est un carburant de transition pour l’économie mondiale. Et nous le constatons : des sociétés énergétiques mondiales passent réellement du pétrole au gaz naturel. En conséquence, les occasions sont nombreuses, au Canada, entre autres d’acheter du gaz naturel ou d’investir dans le secteur du gaz naturel.
Site Web de la Banque Canadienne Impériale de Commerce - © Banque CIBC.