Investir dans des FNB d’obligations, des fonds communs de placement en obligations ou des obligations individuelles

Leurs similitudes

• Les FNB d’obligations et les fonds communs de placement en obligations regroupent les fonds de nombreux investisseurs et les placent dans une sélection d’obligations ou d’autres titres de créance, conformément au mandat du FNB ou du fonds commun de placement.
• Les deux instruments sont assortis de frais de gestion exprimés en pourcentage du montant moyen en dollars d’un placement dans le fonds et connus sous le nom de ratio des frais de gestion (RFG). Ce montant ne vous est pas facturé directement, mais il est prélevé sur les actifs du fonds et est pris en compte dans son rendement.

Leurs différences

• Comme leur nom l’indique, les FNB d’obligations sont négociés en bourse et vous pouvez les acheter ou les vendre en tout temps pendant les heures d’ouverture; les frais de courtage ordinaires sur les FNB s’appliquent.
• Les fonds communs de placement ne sont pas négociés en bourse. Leur prix est établi à la fin de chaque jour ouvrable et les ordres sont exécutés au prix du jour, aussi appelé valeur liquidative. Les fonds communs de placement peuvent avoir des exigences de placement minimal. Pour en savoir plus, consultez la description du fonds.
• La plupart des gestionnaires de FNB publient chaque jour une liste de leurs placements, tandis que les placements dans des fonds communs de placement ne sont publiés qu’une fois par trimestre. Des rapports moins fréquents peuvent faire en sorte qu’il soit plus difficile de comprendre la composition actuelle du fonds au moment de décider s’il répond à vos besoins de placement.

Gestion active ou passive

Bien qu’il y ait des exceptions, les fonds communs de placement en obligations sont généralement gérés activement, tandis que les FNB d’obligations font l’objet d’une gestion passive. La description du fonds ou du FNB indique habituellement clairement le style utilisé. Examinons quelques-unes des principales différences entre les fonds qui sont gérés activement et passivement.

• Dans le cas des stratégies de gestion active, les gestionnaires cherchent à surpasser l’indice de référence. Ils déterminent la composition du portefeuille et peuvent sous-pondérer des groupes d’obligations ou des placements individuels en fonction de critères comme la date d’échéance ou la notation.
• Quant à eux, les gestionnaires qui adoptent une stratégie passive cherchent à suivre le rendement d’un indice de référence en particulier, généralement un indice obligataire. Pour ce faire, ils détiennent un groupe de titres qui reflètent la composition de l’indice cible.
• Les fonds communs de placement en obligations à gestion passive sont aussi appelés fonds indiciels obligataires.
• Si un FNB d’obligations est géré activement, un cadre commun consiste à faire en sorte que le FNB suive un indice de référence, tout en permettant aux gestionnaires de s’y écarter s’ils le jugent nécessaire.
• Les stratégies de gestion passive ont généralement des frais moins élevés que les stratégies de gestion active, car elles nécessitent moins de recherche et d’analyse et peuvent entraîner une rotation moins fréquente des placements du portefeuille.
• Au fil du temps, et en particulier en période de taux d’intérêt très bas, les frais plus élevés des fonds sous gestion active peuvent avoir une plus grande incidence sur le rendement des placements.
• Le taux de rotation plus élevé des placements sous gestion active peut entraîner une augmentation de l’impôt à payer pour l’investisseur. Ce facteur peut être important pour vous si vous détenez ces produits en dehors d’un compte enregistré.

Une autre possibilité d’exposition aux obligations consiste à acheter des obligations individuelles. C’est vous qui décidez quand et quoi acheter et vendre. Lorsqu’une obligation arrive à échéance, vous pouvez vous attendre à récupérer le capital. Vous avez aussi l’option de vendre avant l’échéance.

Les défis rencontrés par les investisseurs qui achètent des obligations individuelles et ceux qui investissent dans des FNB d’obligations ou des fonds communs de placement en obligations peuvent être différents. Voici pourquoi :

• Montant minimal de placement : De nombreuses obligations individuelles imposent un seuil minimal de placement, qui peut aller de 5 000 $ à 100 000 $ ou plus. Il peut donc être difficile pour un investisseur disposant d’un petit portefeuille de diversifier son exposition obligataire auprès de plusieurs émetteurs.
• Liquidité du marché : Certaines obligations individuelles peuvent ne pas être très liquides, ce qui signifie qu’il peut être difficile de les acheter ou de les vendre au moment voulu. Les petits investisseurs peuvent alors avoir plus de difficultés à réagir rapidement aux fluctuations du marché et la valeur de marché des obligations peut en être affectée.
• Recherche : Si vous choisissez d’investir dans des obligations individuelles, vous devrez mener vos propres recherches et comprendre par vous-même la solvabilité de l’émetteur, les conditions de l’obligation et les autres facteurs pouvant avoir une incidence sur votre placement. Bien que les FNB d’obligations et les fonds communs de placement en obligations doivent aussi faire l’objet de recherches approfondies, la recherche sur les obligations individuelles risque de s’avérer plus complexe et de nécessiter des connaissances financières avancées.

Lorsque votre horizon de placement n’est plus à court terme, vos placements sont plus susceptibles d’être touchés par les changements économiques pendant la période où vous les détenez. L’inflation et l’économie risquent de fluctuer, tout comme les taux d’intérêt. À l’échelle mondiale, des pays seront mis à niveau ou déclassés, et les entreprises vivront de bonnes et de mauvaises périodes. Tous ces changements auront une incidence sur les cours obligataires, et les obligations à long terme seront souvent touchées de façon plus spectaculaire.

Globalement, avec un horizon de placement plus long, vous aurez plus d’options de placement, mais vos décisions risquent d’être plus complexes. Il ne suffit plus d’investir à long terme dans des obligations et de ne plus y penser, comme c’était peut-être le cas il y a 50 ans.