Fonctionnement d’un PAPE et participation

Les premiers appels publics à l’épargne (PAPE) figurent parmi les événements les plus cruciaux sur les marchés boursiers, en particulier ceux des sociétés prestigieuses. Les PAPE donnent au grand public la possibilité d’investir dans des sociétés qui, dans certains cas, n’acceptaient auparavant que du financement de grands investisseurs institutionnels, de sociétés de capital-investissement ou de fonds de capital-risque.

En général, une société désirant mobiliser des centaines de millions de dollars, parfois des milliards, au moyen d’un PAPE ne s’adressera pas directement à l’investisseur moyen. Elle fera plutôt équipe avec ses banquiers et ses conseillers pour présenter ses activités à de très grands investisseurs institutionnels, à des fonds de couverture et à d’autres « gros joueurs » aux goussets bien garnis.

On appelle ce processus une « tournée de présentation » parce que la société et son équipe visitent dans ce contexte plusieurs villes en peu de temps. Le lundi, l’équipe pourrait rencontrer un fonds de couverture à Toronto dans l’espoir d’obtenir 100 millions de dollars. Le lendemain matin, elle pourrait rencontrer les représentants d’un fonds d’État à Vancouver. Un PAPE important pourrait susciter une tournée de présentation internationale qui passerait par des centres financiers mondiaux comme New York, Londres et Hong Kong.

Dans certains cas, les sociétés qui lancent un PAPE peuvent être très jeunes ou très peu rentables, voire les deux à la fois. Certaines d’entre elles n’ont peut-être même pas encore généré de revenus à ce jour. Ce serait le cas, par exemple, d’une société pharmaceutique qui mettrait la dernière main à un médicament actuellement en demande sur le marché. Ce médicament pourrait ne générer aucun revenu d’ici à ce qu’il soit approuvé (s’il l’est) par les organismes de réglementation.

Les investisseurs avisés liront l’information publiée par la direction de la société pour savoir quand celle-ci s’attend à ce que l’entreprise devienne rentable, si elle ne l’est pas déjà. Certaines sociétés pourraient espérer réaliser des bénéfices d’ici un an ou deux, tandis que pour d’autres, ce sera plus long.

Certains investisseurs ne sont pas prêts à investir dans des sociétés qui n’ont aucun plan de rentabilité à court terme. D’autres pourraient saisir cette occasion s’ils estiment que les actions sont actuellement sous-évaluées et ne voient pas d’inconvénient à conserver le titre pendant quelques années. De plus, certains pourraient chercher à investir dans des secteurs nouveaux et émergents.