Surveillance des prix du pétrole – Occasions et risques
Durée : 4: 02

Brian See
Vice-président, Actions, Gestion d’actifs CIBC

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« À la dernière réunion de l’OPEP, les pays membres ont accepté à l’unanimité de respecter les réductions initiales établies à la fin de 2016 de 1,8 million de barils par jour. Ils ont également convenu d’augmenter la production nominale d’environ un million de barils par jour. Les taux de conformité avaient, en réalité, atteint 150 %. La réduction de 1,8 million de barils par jour était passée à 2,7 millions de barils par jour. Cela était dû à la baisse de l’offre du Venezuela, qui avait été plus importante que prévu, et aux réinvestissements insuffisants des autres pays dans leurs champs pétroliers. Au final, cela a essentiellement entraîné la chute des niveaux historiques des stocks de pétrole à leur moyenne sur cinq ans, à l’augmentation de la demande d’essence et de distillats des consommateurs et à la remontée des cours pétroliers de leurs creux de 30 $ jusqu’à 75 et 80 $ au cours des 18 derniers mois. Même si tout ça a finalement été positif, à un certain moment les prix plus élevés ont mené à une destruction de la demande. »

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Augmentation prévue de l’offre

« En réalité, la hausse d’un million de barils par jour était nécessaire pour équilibrer les marchés. Les prévisions avaient atteint entre 600 et 700 000 barils par jour, principalement en raison de la capacité inutilisée limitée dans beaucoup de pays. Cette situation a fait en sorte que seuls les plus gros pays comme l’Arabie saoudite, la Russie et le Koweït étaient en mesure d’ajouter cette capacité inutilisée. Tout bien considéré, la prévision de 600 000 à 700 000 était nettement inférieure au million de barils qu’on se propose d’introduire sur le marché. Nous pensons malgré tout que c’est une bonne chose pour les marchés pétroliers à long terme parce que d’une part, ça respecte les réductions de la production convenues initialement à la fin de 2016 et, d’autre part, parce que ça rééquilibre le marché à long terme. »

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Enjeux ayant une incidence sur les prix du pétrole

« Les principaux enjeux à surveiller pour les prix du pétrole sont en bonne partie d’ordre géopolitique. Tout d’abord, l’accord sur le programme nucléaire iranien dont les États-Unis tenaient absolument à se retirer va inciter des pays européens à faire pression pour se retirer de l’accord. Il faudra voir quels pays de l’OPEP vont venir combler le vide laissé par la baisse des volumes iraniens. Les régions de la Libye et du Nigeria sont aussi à surveiller, deux foyers de contestation politique aux prises avec des attaques rebelles. La production de pétrole pourrait facilement être interrompue dans ces pays également, ce qui ferait grimper les prix. Un autre pays à surveiller et auquel on porte peu attention est le Mexique. Le pays a réduit sa production de pétrole et avec les élections qui s’en viennent, il sera intéressant de voir si on pourra faire marche arrière ou si les volumes continueront plutôt de baisser. Enfin, l’éléphant dans la pièce : la production américaine de pétrole de schiste. La production actuelle des États-Unis est de 10 millions de barils, et elle continue d’augmenter. Les contraintes liées aux pipelines demeurent un enjeu aux États-Unis, en particulier dans le bassin permien et au terminal de Cushing, mais elles devraient diminuer durant la deuxième moitié de 2019. Et en fin de compte, la production continue d’augmenter aux États-Unis. »

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Incidence sur les investisseurs

« Tout compte fait, nous pensons que cet accord de l’OPEP est une bonne chose, puisqu’il maintient les réductions de la production pour la majeure partie de 2018 et qu’il garde le marché pétrolier en équilibre. Ce que ça veut dire pour les investisseurs et pour les prix du pétrole en général, c’est que les prix devraient se maintenir entre 60 et 70 $. C’est quand même une fourchette respectable qui va permettre aux entreprises du secteur d’exécuter leurs plans d’affaires et de produire des rendements concurrentiels. Pour ce qui est du positionnement de notre portefeuille, nous avons toujours une préférence pour les sociétés d’exploration et de production par rapport aux autres sous-secteurs de l’énergie. Ces sociétés continuent d’offrir un potentiel de croissance et de bons rendements aux investisseurs à l’échelle mondiale. De plus, elles poursuivent leurs initiatives favorables aux actionnaires, comme la réduction de la dette, les rachats d’actions et les hausses de dividendes. Pour toutes ces raisons, nous pensons qu’elles devraient offrir un meilleur rendement que les autres sous-secteurs de l’énergie. Dans l’ensemble, nous estimons que l’énergie offre encore de bonnes occasions de placement. Les valorisations semblent attrayantes, en particulier après cet accord conclu par l’OPEP. »

 

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